Obiang (ph)-

Ce dimanche, les Equato-guinéens sont appelés aux urnes pour des élections présidentielles, législatives, 

sénatoriales et municipales.

 427.661 citoyens en âge de voter sur 1,4 million d'habitants sont convoqués aux urnes pour élire 

ce dimanche leur président, députés et sénateurs.

Le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, qui détient le record de longévité avec 43 ans de pouvoir , brigue un 6ᵉ mandat en novembre.

Face à lui, deux candidats de l'opposition peu convaincants, notamment Andrès Esono Ondo, pour la Convergence pour la Démocratie Sociale (CPDS), seul parti d'opposition qui ne soit pas interdit, et Buenaventura Monsuy Asumu du Parti de la Coalition Sociale démocrate (PCSD), jusqu'alors allié au PDGE aux législatives. 

Le chef de l'Etat a toujours été élu avec plus de 93% des voix et son tout-puissant Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE) détient 99 des 100 sièges dans l'Assemblée nationale sortante et les 55 du Sénat, qui doit également être renouvelé lors de ce scrutin regroupant aussi les municipales.

À la tête de la Guinée équatoriale depuis 1979 quand il a renversé son oncle Francisco Macias Nguema par un coup d'État, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo détient le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d'État encore vivants, hors monarchies, et pourrait être reconduit pour sept années supplémentaires.

Pour le CORED, une coalition qui rassemble 20 partis d'opposition et associations équatoriennes-guinéennes de la diaspora, le scrutin de dimanche est un "coup d'État".

La coalition rappelle qu'Obiang a violé la Constitution du pays dans le passé en modifiant la loi fondamentale "pour pouvoir rester au pouvoir pendant près d'un demi-siècle.

Des accusations de corruption ont également été portées contre le régime d'Obiang, après que son fils Teodorin Obiang ait été condamné à une amende par un tribunal français pour avoir utilisé l'argent public pour financer un style de vie luxueux. Les avoirs français de M. Obiang ont depuis été saisis.

Le vice-président, qui est en pole position pour succéder à son père, a été sanctionné par le Royaume-Uni dans le cadre d'une campagne anti-corruption en 2021. Il a nié tout acte répréhensible