Dadis Camara (ph)-

Chef de la junte guinéenne jusqu'en Décembre 2009, Moussa Dadis Camara n'en finit pas avec les révélations au procès du massacre du stade de Conakry le 28 septembre 2009. 

Devant la cour, l'ex dictateur Dadis Camara affirme avoir été victime d'un complot national et international avec l'implication de l'ex-président burkinabé Blaise Compaoré ainsi que ses deux successeurs pour l'écarter du pouvoir.

«C'était un complot national et international contre moi qui permettait à Sékouba Konaté de donner le pouvoir à son mentor Alpha Condé», a-t-il dit, en référence à l'opposant historique Alpha Condé, vainqueur de l'élection présidentielle de 2010 organisée sous la présidence de transition du général Konaté.

«C'était pour me maintenir en dehors du pays aussi longtemps que le président élu devait rester au pouvoir (avec ce) complot savamment orchestré par Alpha Condé et exécuté par Sékouba Konaté et Toumba Diakité», a t-il déclaré.

 L'ancien chef de junte avait lors de sa première audition par le tribunal en décembre, déjà crié au «complot» et incriminé son ancien aide de camp Toumba Diakité dans le massacre.

Après 15 comparutions devant le tribunal criminel de Dixinn, ce mercredi a marqué la fin des interrogatoires pour le capitaine Moussa Dadis Camara jugé avec dix anciens officiels militaires et gouvernementaux pour tortures et autres viols commis en masse le 28 septembre 2009 

Pour rappel, au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées, au moins 109 femmes ont été violées, selon le rapport d'une commission d'enquête mandatée par l'ONU.

Deux mois après le massacre , le capitaine Moussa Dadis Camara avait été hospitalisé plus d’un mois au Maroc avant de poursuivre sa convalescence au Burkina Faso à la suite de sa tentative d’assassinat du 3 décembre  par son aide de camp, Toumba Diakité sur qui il avait porté la responsabilité du drame .