Zanga Coulibaly



Malmenés depuis quelque temps en Tunisie où ils se sont retrouvés en quête d'une vie meilleure, les Ivoiriens, à l'instar des autres communautés de l'Afrique noire vivant dans ce pays, sont victimes de violences physiques.

Ils ne sont plus les bienvenus dans ce pays de l'Afrique du Nord où ils sont traités de " hordes criminelles". L'Etat de Côte d'Ivoire, informé de la situation, n'a pas hésité à s'organiser pour rapatrier ceux des Ivoiriens qui souhaitent rejoindre leur pays.

Ainsi, depuis le samedi 04 mars dernier, une première vague de 145 ivoiriens a regagné Abidjan, suivie d'une deuxième de 152 personnes, le mardi 07 mars. D'autres vols, prévus dans la semaine, vont encore permettre à d'autres Ivoiriens de regagner leur pays,

Heureuse de l'initiative du gouvernement, la CONASU dirigée par Zanga Coulibaly, a tenu à rendre hommage au chef de l'État, Alassane Ouattara et l'ensemble de son gouvernement, pour la promptitude avec laquelle ils ont réagi face au drame vécu par leurs compatriotes. Elle se dit disposée à prendre toute sa place dans l'opération de rapatriement volontaire de leurs frères et sœurs vivant en Tunisie.

" Nous, CONASU, prendrons le rôle qu'on voudrait bien nous confier. Notre structure a des rencontres avec les représentants de ces Ivoiriens qui sont en train de rentrer. Nous allons échanger avec eux sur les questions liées à leur devenir dans leur pays", a fait savoir le président de la CONASU.

Cependant, la CONASU s'est montrée très remontée contre la représentation tunisienne en Côte d'Ivoire, qui selon elle, n'a pas fait preuve de solidarité envers l'État ivoirien dans cette situation difficile.

" La CONASU n'a pas senti la solidarité de nos frères Tunisiens qui vivent avec nous en Côte d'Ivoire. Le président Alassane Ouattara a créé les conditions pour que tous ces pays qui vivent en Côte d'Ivoire entreprennent sans être inquiétés. Mieux, nos frères tunisiens vivant en Côte d'Ivoire ont des entreprises, ils prospèrent et notre système économique les arrange très bien. Vu tout ceci, ils devraient être compatissant en donnant de la voix pour un soutien aux Ivoiriens en difficulté en Tunisie", a expliqué Zanga Coulibaly, avant de poursuivre.

" C'est le lieu pour nous de leur demander de marquer leur solidarité à travers un geste en guise de soutien à l'État de Côte d'Ivoire. Quand le président Alassane Ouattara prenait les rênes de la Côte d'Ivoire, nous avions un budget de 2000 milliards en 2012. Nous sommes à près de 11000 milliards aujourd'hui. Le milliard qui a été sorti pour la prise en charge de nos frères qui rentrent de la Tunisie est un manque à gagner. Nous demandons à la représentation tunisienne, à ces nombreux Tunisiens chefs d'entreprises en Côte d'Ivoire d'être solidaires de l'État ivoirien. Nous interpellons l'ambassadeur de la Tunisie en Côte d'Ivoire. Les Ivoiriens n'ont pas senti sa solidarité. Dans les jours à venir, si nous ne constatons pas cette solidarité, la CONASU se réserve le droit de les interpeller autrement", a déclaré Zanga Coulibaly.

Il a pour finir demandé à la jeunesse ivoirienne de croire " à la Côte d'Ivoire nouvelle, car cette Côte d'Ivoire se construit pour des générations futures. Les jeunes doivent pouvoir prendre toutes leurs places pour s'affirmer".

Wassimagnon