Le capitaine Ibrahim Traoré (Ph) 

Le président de la Transition du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a confirmé depuis Kaya (Centre-Nord) que la Côte d’Ivoire a envoyé du matériel militaire à son pays, rapporté la presse burkinabé.

« Certains États sont venus en collaboration bipartite pour qu’on puisse mener des opérations ». « Pour le cas de la Côte d’Ivoire, nous avons dit que nous voulons bien, mais nous sommes limités par les moyens », a-t-il confié, rapporte-t-on.

La partie burkinabè a donc demandé l’équipement des unités déployées à la frontière, afin de collaborer efficacement avec son voisin ivoirien.

« C’est dans ce sens que certains véhicules ont été remis à ces unités avec un peu d’armement depuis le mois de janvier ou décembre », explique le Président de la Transition, qui précise que « ces unités sont stationnées dans la zone de Banfora jusqu’à la frontière ivoirienne ».

« Si la Côte d’Ivoire a décidé d’appuyer ces unités pour mener des opérations à sa frontière, c’est très bien. Cela empêche que cette zone soit infestée », salue le capitaine Ibrahim Traoré.

Mais pour lui, ce don en lui-même ne peut pas changer la donne, mais son usage par les forces burkinabè. « Le plus important, c'est que nous comptons sur nous-mêmes », a-t-il affirmé.

Sur l’absence de communication sur le sujet, le « Capitaine IB » a indiqué qu’il s’agissait d’un « souhait de la partie donatrice ».

Mercredi dernier, le porte-parole du Gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly a soutenu qu’aucun pays ne peut lutter seul contre le terrorisme. 

« C’est un combat asymétrique qui nécessite une grande solidarité des différents pays. C’est dans ce cadre que la Côte d’Ivoire l’a fait. Et la Côte d’Ivoire est pleinement dans son droit de fait puisqu’elle est conforme à toutes ses recommandations de la communauté internationale », a-t-il expliqué.

La Côte d’Ivoire et le Burkina-Faso partagent plus de 584 kilomètres de frontière.

Donatien Kautcha, Abidjan