Ange Séri Soka

21.000 migrants originaires de pays d'Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail, généralement informel, et leur logement. Plusieurs ont été arrêtés pour des contrôles policiers et certains ont témoigné d'agressions physiques depuis le discours incendiaire et raciste du président tunisien.

Ils sont plus de 300 migrants ivoiriens qui ont regagné leur Pays avec l’appui du Gouvernement de Côte d’Ivoire qui a débloqué plus de 2 milliards pour que ces Ivoiriens vivant en Tunisie rentrent au Pays.

Ange Séri Soka, responsable de l’union des Ivoiriens vivant en Tunisie (UIT), une association de ressortissants ivoiriens, rentré à Abidjan début mars avec sa famille, avait tenu une conférence de presse où il a dénoncé des exactions sur des Africains.

« La Tunisie est devenue une prison à ciel ouvert aujourd'hui. La question de la carte de séjour bloque tout. Sans carte de séjour, vous ne pouvez pas aller au poste de police si vous êtes agressé, vous travaillez au noir. Cela encourage les abus de pouvoir », avait confié Ange Séri Soka à la presse début mars 2023.

Depuis son retour au Pays, KOACI apprend de ses proches qu’Ange Séri Soka a été auditionné par des autorités policières.

Hier lundi 27 mars 2023, celui qui est aussi président de la FIDHOP en Tunisie et de l'Association des Ivoiriens Rapatriés de la Tunisie (A.I.R.T.) a été convoqué pour la deuxième fois consécutive dans les locaux de la Direction de la Surveillance du Territoire de la République de Côte d'Ivoire (D.S.T.), confient ses proches.

Selon les proches de ce dernier, Ange Séri Soka a quitté la Tunisie pour la Côte d’Ivoire avec sa famille le lundi 27 février 2023 car craignant pour sa sécurité.

Selon les informations en notre possession, Ange Séri Soka a regagné son domicile hier après 10 heures d'audition à la D.S.T.

À suivre.

Jean Chrésus, Abidjan