Gbagbo en mars à Yop (Ph) 

« Le 31 mars [2022, NDLR] a rendu la liberté à des personnes qui n’avaient pas à être en prison », a déclaré Laurent Gbagbo le 31 mars 2023à l’occasion de la fête de la Renaissance du Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI, avant de conclure :

 « Je conseille à notre pays de continuer de rechercher les coupables des violences. » 

Un appel qui semble avoir entendu par la Cour Pénale Internationale (CPI). Selon des informations, de sources concordantes, des enquêteurs de la Juridiction internationale, séjourneraient en Côte d’Ivoire depuis la semaine dernière.

À en croire nos sources, il s’agirait des enquêteurs qui tournent autour des faits survenus en 2004 à Korhogo et des événements de 2011 à Duékoué où il y a eu massacre dont les victimes ont été estimées plus de 800 morts.

En février 2016, le chef de l’État Alassane Ouattara avait déclaré qu’il n’enverrait plus d’Ivoiriens à la Cour Pénale Internationale (CPI), au moment où la juridiction réclamait l’extradition de Madame Simone Gbagbo.

«Je n'enverrai plus d'Ivoiriens à la CPI», avait-il insisté, et de lancer.

«La CPI a joué le rôle qu'il fallait. À la sortie de la crise électorale, nous n'avions pas de justice, le pays était totalement en lambeaux (...) maintenant, nous avons une justice qui est opérationnelle et qui a commencé à juger tout le monde sans exception. Ces procès commenceront très rapidement et je souhaite que ça aille plus vite que la CPI. »

 Interpellé par l’observatoire ivoirien des droits humains (OIDH) sur la suite du dossier ivoirien, le Procureur de la CPI, Karim Kahn avait répondu ceci : 

« Mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation de la Côte d’Ivoire de façon indépendante et impartiale conformément à l’article 54 Statut de Rome et en respect aux exigences de confidentialité requise. »

Si l’information est confirmée par les autorités, le dossier ivoirien à la CPI est loin d’être clos.

Affaire à suivre...

Donatien Kautcha, Abidjan