COMMUNIQUÉ
22 Mai 2023
PDCI
Côte d'Ivoire
 
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PDCI
Côte d'Ivoire Politique
 
Côte d'Ivoire : Congrès, locales 2023, endettement... point de presse du PDCI du 22 mai 2023

Mesdames et messieurs les membres des instances du Parti,

Chers militants et militants du PDCI-RDA ;

Chers amis de la presse nationale et internationale,

Chers invités


Nous poursuivons notre série de rencontres avec la presse pour rendre compte des activités de notre parti et échanger avec le monde des médias sur notre vision de la marche de notre pays.


Le discours du président de fin d’année du président Bédié est jalonné de centres d’intérêts qui feront l’objet de décryptage dans mon intervention de ce jour.


Mesdames et messieurs,


Au cours de notre intervention de ce jour nous allons aborder les points suivants :


   Les principales activités au sein du PDCI-RDA

1.   Le Congrès extraordinaire du 30 mars





-   Il a permis de mettre nos textes aux normes et en conformité avec les dispositions prises par le président pour la bonne marche du pari.


-   Il a décidé de l’organisation du 13ème congrès ordinaire d’ici la fin du mois de juin 2023.


2.   Le choix de nos candidats aux élections locales de septembre 2023


Dans le cadre de la modernisation de la gouvernance du PDCI-RDA pour accroître ses performances électorales, le président de notre parti a créé le Comité de Gestion et de Suivi des Elections (CGSE).


Il a, par la suite, pris la décision d’instituer une procédure de sélection de nos candidats aux élections législatives et locales.

Les candidats qui ont sollicité le parrainage du PDCI-RDA ont donc librement adhéré à cette procédure en répondant à l’appel à candidature organisé par le PDCI-RDA.

Pour les élections locales à venir, cette procédure nous a permis de conduire des actions ciblées, qui ont abouti à la couverture de 35 communes sur 69 et de 7 régions sur 9 soit un taux de couverture respectif de 50,72 % et de 77,77 %, dans la partie nord du pays où notre présence s’amenuise. Ces taux, en rupture avec le passé, confèrent à notre parti une meilleure visibilité dans cette partie de notre pays.

En outre, il convient de mentionner que le PDCI-RDA a subdivisé le pays en six zones. Dans l’ensemble de ces six zones géographiques du PDCI-RDA, les commissions de sélection des candidats ont déposé le résultat de leurs travaux fin février 2023 qui ont porté sur 395 demandes de parrainage (357 Hommes et 38 Femmes). Ce chiffre de 395 se répartit ainsi : 332 pour les communes dont 301 Hommes et 31 Femmes ; 63 pour les régionales dont 56 Hommes et 7 Femmes.

 Concernant les candidats proposés par les commissions, on peut dénombrer :



•   Pour les municipales 163 candidats retenus dont 83 uniques soit un taux de couverture de 81,09 %

•   Pour les régionales 27 candidats retenus dont 14 uniques soit 87,09 %

Les commissions de désignation et de médiation ont poursuivi avec un réel succès leur objectif, celui d’obtenir des éventuels candidats, qui ne seraient pas retenus, l’engagement à faire liste commune avec le candidat choisi et à s’impliquer activement dans la campagne au profit du parti.

On peut se féliciter également de ce que les candidats aient, la plupart du temps, exprimé leur détermination à accepter le choix du parti, par esprit de discipline, afin d’éviter les candidatures indépendantes dont nul n’ignore le caractère désastreux pour notre parti.

Au terme de tout ce processus, le président du parti a instruit de diligenter, dans chaque circonscription, des missions de présentation des candidats parrainés par le Parti. Ces missions ont, entre autres, pour objectif d’empêcher l’utilisation indue du logo et du label du parti pour tromper la vigilance des militants et des électeurs. Ces seront conduites par les hautes autorités du Parti.


Par ailleurs, Le président du parti a pris soin de rencontrer, directement ou indirectement la plupart des candidats non retenus. Il maintient ses contacts avec ces candidats non retenus et leurs équipes pour qu’ils se soumettent à la discipline du parti et surtout au respect de son autorité. Il insiste sur le fait que tout militant, qui malgré tout, arrivera à se soustraire des décisions qu’il a souverainement validées, en allant en candidat indépendant sera considéré comme ayant violé la discipline du parti et défié par la même occasion son autorité.

Il appelle donc tous les militants à ne point s’associer à toute candidature indépendante issue du PDCI-RDA, par quelque action que ce soit. Ils doivent la dénoncer et s’unir autour des candidats officiels du PDCI-RDA, afin d’assurer leur victoire. Le président du parti suit très personnellement les différentes tractations tendant à pousser certains de nos militants à la dissidence. Nos militants et sympathisants doivent sanctionner les candidats indépendants issus de nos rangs, en leur retirant tout leur e confiance

Le président du parti insiste auprès des candidats retenus, qu’ils doivent s’imposer une posture d’humilité. Ils doivent ouvrir leurs bras et leur cœur à ceux qui n’ont pas été retenus L’objectif n’est pas d’être choisi, mais de gagner. Notre victoire appelle à la cohésion et à l’union de toutes nos forces.


3.   Les négociations pour de possibles alliances pour les élections locales

Sur décision des Présidents du PDCI-RDA et du PPA CI une équipe paritaire de 24 membres (12 par parti politique est en place pour élaborer et proposer les meilleures conditions pour aller aux élections locales à venir.

La première mission de cette équipe est de proposer les voies et les moyens pour combattre la fraude tout au long du processus électoral.

Elle est chargée d’analyser les forces de chaque parti dans chaque circonscription et proposer, si nécessaire, des listes communes, afin de maximiser les changes d’une victoire

Cette équipe est au travail depuis trois semaines. Ces conclusions sont attendues dans les jours ou semaines à venir.

Comme indiqué plus haut la mission de cette équipe ne se limite donc pas au choix des têtes de liste et à la composition des équipes. Elle a la charge de proposer des stratégies pour donner toutes les chances d’une victoire collective de l’opposition significative. 


4.   La réunion convoquée pour le Bureau Politique et le prochain Congrès ordinaire du PDCI-RDA

Conformément aux résolutions de la septième session extraordinaire du PDCI-RDA, tenue le 30 mars 2023 à Abidjan, il est prévu l’organisation du 13ème Congrès ordinaire, d’ici fin juin 2023. Tenant compte des textes de notre parti en vigueur, C’est au Bureau Politique de fixer les conditions de la tenue du Congrès, sur proposition du président du PDCI-RDA.

C’est donc à cet effet le Président du parti convoque une réunion du Bureau Politique le 27 mai 2023 à Daoukro.




   Le climat sociopolitique du pays


Au moment où nous rentrons dans la période des élections locales, il est important de rappeler que notre parti, le PDCI-RDA a été le premier parti politique à relever et à dénoncer aussi bien les tares et insuffisances de la gestion du RDR/RHDP.

Nous avons été les premiers à tirer la sonnette d’alarme sur notre endettement. Nous avons par ailleurs lancé un cri de cœur sur la cherté de la vie et la pauvreté qui gangrènent notre vie. Le PDCI-RDA a très tôt alerté sur les dangers de l’orpaillage clandestin et le désastre qu’il engendrait sur la vie de humains et sur nos ressources naturelles. Le PDCI-RDA a décrié l’abandon de la formation universitaire et la mise au chômage de titulaires de doctorat sortis de nos universités. Le PDCI-RDA, a, chaque fois qu’il a eu l’occasion crié au secours des paysans et de producteurs dont les productions agricoles sont mal payées.

Le PDCI-RDA continuera de dénoncer le déséquilibre dans le découpage électoral et l’iniquité que cela engendre sur le plan de la représentativité et de la répartition des ressources dans notre pays. 


1.   Le découpage électoral

Au moment où nous allons très bientôt faire face aux électeurs pour les élections locales, notre renouvelle les disparités exagérées du découpage électoral tant au niveau des élections législatives que municipales.


Comme je l’ai indiqué lors de mon intervention du 27 mars avec des chiffres à l’appui, le découpage actuel indique clairement que la communalisation est loin d’être en rapport avec la population. Du point de vue économique et social, l’état investit avec une grande disparité les ressources publiques dans les localités, sans une logique clairement définie. Cette pratique ne fera que creuser les disparités régionales.

La dotation budgétaire par région elle non plus n’est pas en relation avec la population.

Au niveau de la représentation nationale, le porte-parole du PPA CI a relevé des inégalités criardes qui font qu’une voix dans le nord de notre pays équivaut à 10 voix dans la partie sud.



Il est donc temps que ces inégalités soient réajustées par le parti au pourvoir.

C’est pourquoi le PDCI-RDA réitère son appel à un rééquilibrage, tout en garantissant les avantages acquis.

Vu l’intensité de l’actualité nous y reviendrons au cours de notre prochaine intervention, sauf intérêt particulier, pour donner du temps au sujet suivant qui est le foncier rural.


2.   Le foncier rural

Le PDCI-RDA est un parti fondateur. Un parti fondateur non seulement des piliers de notre développement socioéconomique, mais aussi fondateur des lois et règlements qui régissent et continuent d’encadrer la marche de notre pays, quand ils ne sont pas dévoyés. Poursuivant cette tradition le président Henri Konan Bédié a fait voter des lois essentielles dont celles relatives au code de l’environnement (en 1996), le code l’eau (1998) et la loi sur le foncier rural, en 1998.

Pour le foncier rural, il s’agit de la loi n 98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural. Cette loi a pour objet initial de transformer les droits coutumiers constatés en droits modernes.

Dans la loi initiale et son Article 1er : « le domaine foncier rural est constitué par l’ensemble des terres mises en valeurs ou non et quelle que soit la nature de la mise en valeur.


Il constitue un patrimoine national auquel toute personne physique ou morale peut accéder. Toutefois, seuls l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques ivoiriennes sont admis à être propriétaires »

Article 18 : « La mise en valeur d’une terre du Domaine Foncier Rural résulte de la réalisation soit d’une opération de développement agricole soit de toute autre opération réalisée en préservant l’environnement et conformément à la législation et la réglementation en vigueur.







Les opérations de développement agricole concernent notamment et sans que cette liste soit limitative :

•   Les cultures ;

•   L’élevage des animaux domestiques ou sauvages ;

•   Le maintien, l’enrichissement ou la constitution de forêts ;

•   L’aquaculture ;

•   Les infrastructures et aménagements à vocation agricole,

•   Les jardins botaniques et zoologiques ;

•   Les établissements de stockage, de transformation et de commercialisation des produits agricoles


 C’est le vote de cette loi qui préserve la propriété des terres rurales en faveurs des ivoiriens contre le risque d’expropriation des nantis, des multinationales et des immigrants de tous horizons qui a valu la chute du régime du PDCI-RDA. Les ennemis internes et externes ont usé de tous les alibis pour discréditer le PDCI-RDA. Ils l’ont affaibli et orchestré un putsch contre le Gouvernement démocratiquement élu.

Et pourtant cette loi sur le foncier rural, faut-il le rappeler, a été votée en 1998, après plusieurs missions parlementaires d’explication sur toute l’étendue du territoire. Cela a permis de prendre en compte les préoccupations du milieu rural. Elle a été ensuite votée à l’unanimité par un parlement multi partisan (RDR, FPI, PIT et PDCI-RDA).


Cette loi a fait ses premières modifications en aout 2004, après les accords Marcoucis en 2003, notamment l’article qui traite de la transmission des terres mises en valeur, avant la loi, par les personnes qui ne remplissent les conditions de propriété conformément à l’article 1er. Elle subira des modifications sous le régime actuel en septembre 2013 et par la loi modificative n 2019-868 du 14 octobre 2019.







Ainsi les articles 18, 20, 24 25 seront abrogés. L’article 18 sera abrogé pour motif : « qu’il donne à la mise en valeur une définition si large que l’on peut valablement conclure qu’il n’existe, pour ainsi dire pas de terre non mise en valeur ».

Les articles 2,4,9, 12,17,23, 26 ont été modifiés. Il a été inséré les articles 8bis et 17bis.

Comme vous le constatez selon l’article 18 de la loi initiale de 1998, il y a peu d’espace du Domaine Foncier Rural sans maître. En extirpant cet article de la loi le Gouvernement a abusé de la confiance des populations rurales. Car en effet les populations ont adhéré à cette loi en 1998, au vu de cette définition de la mise en valeur de la terre du Domaine Foncier rural. Avant cette modification les populations rurales auraient dû être consultées, par parallélisme des formes.


C’est pourquoi le PDCI-RDA, comme toujours, se met du côté des populations rurales pour dire non au décret 2023-238 du 05 avril 2023 déterminant les procédures d’immatriculation, qui vise à déclarer des terres sans maître. L’application de ce décret est une voie détournée pour exproprier les populations de leur patrimoine et les transférer aux nantis et aux multinationales, chose que le PDCI-RDA voulait éviter.

Le PDCI-RDA demande le retrait pur et simple de décret et reprendre contact avec le peuple et ses représentants en ce qui concerne ce dossier. Ce passage en force est une voie ouverte à une crise sociale dont les conséquences sont imprévisibles.


3.   L’endettement


Mesdames et messieurs


En septembre 2022, j’avais au cours d’une conférence de presse notre parti attiré l’attention de nos concitoyens sur le risque de surendettement que courrait notre pays. Ce n’est plus un risque c’est une réalité aujourd’hui.







En effet Le stock de la dette de notre pays atteint un niveau jamais égalé.

Ce stock était en fin mars 2010 à 5281, 605 milliards de F CFA. Il est projeté à 25701 milliards de F CFA en 2023 et 29755, 7 milliards en 2025, soit une augmentation de 600% sur la période 2011-2025.

Le service de la dette est estimé à 3686 milliards de FCFA en 2023, 4532, 4 milliards de FCFA en 2024 et 4869,6 milliards de F CFA en 2025, soit un total 13098 milliards de FCFA sur la période 2023-2025. C’est l’équivalent d’un budget annuel d notre pays La dette représente au moins 55% de la richesse générée dans notre pays.

Chers concitoyens

Au rythme actuelle de notre endettement en 2025 sur la base de notre population totale, chaque habitant de notre pays, où qu’il soit, ivoirien ou non aura à son coup 1000 000 de FCFA de dette. Un journaliste de la RTI le rappelait si justement que la dette s’appelle DJROU en dioula.


L’inflation est passée de 0,7 % en 2016 à 2,4 % en 2020 et 4,2 % en 2021. Ce taux d’inflation, selon les prévisions du ministère du budget, s’établirait à 4,5 % en 2022.

Les indicateurs ci-dessus soulignent la fragilité de notre économie. Les perspectives ne sont guère à l’optimisme eu égard à la conjoncture nationale, aux chocs extérieurs et les impacts du changement climatique.

C’est au vue de cette situation que le FMI est venu à notre secours nous soumettre à programme d’ajustement pour encadrer la gestion de notre pays en vue d’assurer la viabilité de notre dette et la transformation de notre économie, assorti d’un appui financier de 3, 5 milliards de dollars US

Mesdames et messieurs, chers invités,

Dans les conditions de l’appui du FMI, les ivoiriens doivent subir plus encore les effets de la cherté de la vie. Il est projeté en effet dans les jours à venir une augmentation du coût de l’énergie d’au moins 20%.


Cela va induire une augmentation généralisée dans tous les secteurs de notre économie : le transport, le commerce extérieur,


les BTP, l’agroalimentaires. Certains gros projets d’infrastructures seront dans l’obligation de solliciter des avenants et la révision des coûts de réalisation, donc le surenchérissement de notre dette. Nous rentrons ainsi à nouveau dans un cercle vicieux.


Voilà Mesdames et messieurs,


Nous avons inscrit par les sujets de ce jour la commercialisation de nos produits agricoles et la cherté de la vie.


En ce qui concerne la commercialisation des produits agricoles, la récente déclaration du ministre de l’agriculture, dans sa région nationale, qui du reste la mienne, sonne le glas de son impuissance et son incapacité à proposer des solutions aux problèmes de nos producteurs. En effet le ministre de l’agriculture a déclaré à Kouassia Naguini que lui-même n’arrive pas à commercialiser ses noix de cajou qu’il produit à Nassian.


Face à cet aveu d’impuissance, nous prenons acte et considérons qu’il a jeté l’éponge.

Notons toutefois que cette année 2022/2023 a été une année noire pour les producteurs ivoiriens.

Les producteurs de coton qui fait face aux jassides n’ont pu avoir de soutient à temps et ont perdus 50% et de 75 % de leur coton graine.

Ceux de l’anacarde, y compris leur ministre, n’ont pu écouler normalement leur production. La situation est pareil pour l’hévéa. Alors que la situation pour le cacao s’est stabilisée, seul le milieu du palmier à huile connait un sort acceptable.


Mesdames et messieurs


Notre population souffre de la cherté de la vie et de l’étranglement par l’incapacité du Gouvernement à faire bénéficier à la majorité des fruits de notre richesse.

Avant de conclure, je voudrais rappeler que les élections à venir conduite par la CEI actuelle est opération truffée de tricheries.


Notre pays est rentré à nouveau dans une autre phase de stress et d’inquiétudes, au regard des signes qui nous sont présentés, dont l’exclusion d’un ancien Chef de l’Etat sur la liste électorale. Cette situation doit être rétablie rapidement pendant la phase du contentieux. Notre pari est contre les injustices. C’est à cette fin, je le rappelle et par solidarité, que nous avons opté pour la non-participation aux élections présidentielles de 2020.


Voici ainsi sommairement décrit notre regard jeté sur les activités de notre parti et sur l’état de notre pays.


Je vous remercie et me mets à votre disposition pour les questions





 
 
 
 
 
 
 
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