Des grévistes au Centre des urgences de Yaoundé

Au Cameroun, la grève du personnel soignant s'enlise.

Depuis le 22 mai dernier, les personnels temporaires de santé ont entamé un mouvement de grève illimitée pour revendiquer leur contractualisation promise par le gouvernement depuis 9 ans.

'Nous ne demandons qu'une chose, c'est notre contractualisation. Depuis l'ouverture du Centre des urgences de Yaoundé (Cury), nous n'avons pas ni salaire ni sécurité sociale", explique Stéphane Omboui infirmier et délégué du personnel au Cury.

Plus de 27 000 personnels temporaires de santé dans la même situation, soit 60 % des effectifs, sont concernés par cette grève et revendiquent tous leur contractualisation.

"Notre mouvement est harmonisé et suivi par nos collègues en dehors de Yaoundé. Nous sommes tous dans une situation précaire. En 9 ans une dizaine de collègues sont décédés ici au Cury après avoir été contaminés par les patients que nous traitons. C'est la preuve que nous travaillons dans un environnement précaire", poursuit-il.

Les négociations engagées par le gouvernement et les grévistes n'ont pas abouti à une sortie de crise.

Le 30 juin dernier, les syndicats des personnels de santé et le ministère de la Santé publique ont engagé des pourparlers sous l'égide du Premier ministre.

Lesdites négociations sont dans l'impasse.

"Le gouvernement nous a demandés de reprendre le travail, mais ce n'est pas suffisant. Nous voulons un engagement ferme de la part des pouvoirs publics", conclut Stéphane.

Les grévistes souhaitent leur contractualisation, des salaires chaque fin de mois et pas seulement des "motivations" comme c'est le cas en ce moment.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun

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