Alphonse Koffi

Les COGES de Côte d'Ivoire sont endettés jusqu'au cou, si l'on en croit Alphonse Koffi, son président national. Selon lui, "depuis janvier 2023, les COGES attendent le paiement de la subvention de l'année en cours. Une situation préjudiciable qui a fortement perturbé le fonctionnement des bureaux exécutifs, en ce moment accablés par des dettes".

Et pourtant, l'on se souvient que le chef de l'État Alassane Ouattara, dans un décret, a accordé une subvention à l'ensemble des 12000 bureaux des COGES de Côte d'Ivoire, pour leur permettre de faire face aux charges liées à la gestion quotidienne des établissements scolaires. Malheureusement, la mise en œuvre de ce décret sur le terrain est confrontée à d'énormes difficultés.

" Il importe de faire appel à l'attention de nos autorités que le petit personnel des écoles, composé de vaillants hommes et femmes qui assurent la sécurité, l'entretien et d'autres services essentiels dans nos établissements, est privé de salaire depuis janvier 2023. Est-il nécessaire de souligner que, pour l'organisation des examens à grand tirage actuellement en cours, les COGES ont été contraints de s'endetter auprès des fournisseurs, afin de préparer les centres d'examens ? Que dire alors de l'organisation des compositions dans le primaire entre janvier et mai 2023 ? Là encore, les COGES ont dû recourir à l'endettement avec toutes les conséquences qui en découlent", relate la Plateforme Nationale des COGES de Côte d'Ivoire, dans un plaidoyer.

Face à ce tableau très peu reluisant et même inquiétant pour les COGES, la Plateforme Nationale lance un cri de cœur à l'endroit de la ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation, le professeur Mariatou Koné, afin que celle-ci s'implique personnellement dans la résolution rapide de cette situation.

Elle a par ailleurs, tenu à exprimer "sa solidarité au petit personnel des établissements, aux enseignants vacataires, aux enseignants bénévoles et les assurer qu'elle mettra tout en œuvre pour que les arriérés de salaire soient épongés avant les vacances scolaires".

La Plateforme des COGES de Côte d'Ivoire, a profité des lignes de ce plaidoyer, pour apporter tout son soutien à la ministre Mariatou Koné, pour les nombreuses réformes engagées pour assainir le milieu de l'éducation et freiner, dans le même temps, la fraude aux examens scolaires.

Elle n'oublie pas non plus les bureaux exécutifs COGES de Côte d'Ivoire qui, malgré le non-paiement de la subvention 2023, ont travaillé sans relâche durant cette année scolaire, pour assurer les tâches qui leur sont dévolues.

Wassimagnon