Charles Rodel (Ph) 

Le 22 novembre 2022, à l’approche de la marche de la Société Civile contre la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, l’ex-Secrétaire d’Etat de Laurent Gbagbo, Dosso Charles Rodel, a été informé de sa suspension de son poste de SGA Chargé des Relations avec la Société Civile au Parti des Peuples Africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI).

Il lui avait été reproché son incapacité déclarée à lever le mot d’ordre de marche de la Société Civile contre la vie chère ainsi que son refus de retirer son soutien à ses organisateurs.

Sept mois (07) après sa suspension il a été réhabilité de ses fonctions et annonce les couleurs pour les élections locales prévues le 02 septembre 2023.Je suis de retour. Je viens reprendre entièrement et totalement ma place au sein de notre le Parti, le PPA-CI.

« Pour ce retour, je veux informer l’ensemble des ivoiriens et plus particulièrement les organisations de la Société Civile que je viens avec un engagement et une détermination renouvelés afin qu’ensemble nous reprenions la lutte là où nous l’avions laissée. Il faut reprendre à bras le corps la lutte contre la cherté de la vie. De novembre 2022 à aujourd’hui, juillet 2023, la précarité des ménages s’est aggravée. Sur les marchés, nous assistons à une augmentation sans cesse galopante des coûts des denrées alimentaires. Le bas peuple se meurt pendant que les gouvernants, sans s’en soucier, roulent carrosse. Et ça, on ne peut l’accepter !!!

Au plan strictement politique, avec l’accord déjà reçu de ma hiérarchie, je défendrai les couleurs de mon Parti au Conseil Régional dans le Tonkpi, ma région d’origine. Malgré le délai très limité qui m’est imparti, en bon soldat du PPA-CI, je me battrai », annonce-t-il, avant d’ajouter. 

« Aussi, reste-je convaincu qu’il serait avantageux, avant les élections locales, d’ouvrir un large débat interne afin d’arrêter de façon concertée, une conduite à tenir face à la radiation définitive du Président Laurent Gbagbo de la liste électorale. Il s’agira de débat inclusif avec toutes les instances de direction du parti ainsi que des structures de base. Un débat dans lequel le président Laurent Gbagbo interviendra qu’en dernier ressort. Une décision ainsi prise de façon collégiale rendra chacun de nous responsable de ce qui adviendra. Pour ma part, comme je le dis invariablement et sans discontinuer depuis notre chute en 2011, nous n’obtiendrons rien de M. Ouattara tant que nous ne nous confronterons pas effectivement à lui. Aller de report en report dans l’établissement et l’engagement d’un véritable rapport de force avec le Pouvoir Ouattara, ne fera qu’apporter de l’eau au moulin de celui-ci et ses alliés. Ils n’ont pour unique projet que de ranger le président Laurent Gbagbo aux calendes grecques. On doit refuser d’accompagner un tel projet. A moins que nous-mêmes ayons décidé d’utiliser notre président juste comme un instrument de marketing politique. C’est-à-dire, parler de Gbagbo à tue-tête, juste pour se faire un nom, sans une conviction réelle d’œuvrer à son rétablissement au Pouvoir, pourtant à portée de main. Dans tous les cas, il est venu le temps où il nous sera impossible de faire l’économie de ce combat. C’est notre destinée. Et nous n’y échapperons pas !!! »

Donatien Kautcha, Abidjan