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Burkina Faso : 30 mois de prison ferme requis contre un activiste poursuivi pour diffamation
 

Burkina Faso : 30 mois de prison ferme requis contre un activiste poursuivi pour diffamation

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 19 juillet 2023 - 10:29

Mohamed Sinon


Le Parquet du tribunal de grande instance de Ouagadougou a requis une peine de cumulée se 30 mois de prison ferme et une amende de 500. 000 FCFA à l'encontre de l'activiste Mohamed Sinon poursuivi pour « diffamation », « atteinte à l’honneur du corps de la gendarmerie » et « mise en danger de la vie d’autrui ». 


En effet, le procès de l’activiste Mohamed Sinon s’est tenu mardi devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou 1, en présence d'un grand public. 


Était à la barre, le célèbre activiste Mohamed Sinon, réputé fervent défenseur du régime du capitaine Ibrahim Traoré, jugé pour des propos tenus contre la gendarmerie nationale qu'il accusait dans une vidéo de ne pas mener la lutte contre le terrorisme, appelant a même à dissoudre ce corps. 


Interrogé sur les chefs d'accusations de « diffamation et de mise en danger de la vie d’autrui », Mohamed Sinon a plaidé non coupable, déclarant en langue Mooré : « Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés ». 


Pour faire la lumière sur cette affaire, la vidéo incriminée a été diffusée au tribunal. 


Dans cette vidéo publiée par le sieur Sinon le 21 mai 2023 dans un direct sur Facebook, on y l'entend inviter le capitaine Ibrahim Traoré a davantage s'appuyer sur la police et l'armée dans la lutte anti-terroriste plutôt que sur la gendarmerie. 


Il estime notamment que « la gendarmerie ne serait pas engagée à 100% dans la lutte ». 


 

 « Si vous voyez des choses qui vont déranger la jeunesse, ce sont eux (les

gendarmes, Ndlr) qui sont à la manœuvre. Nous demandons au président de faire en sorte que la gendarmerie fusionne avec l’armée parce que les gendarmes sont aussi des militaires. L’armée, c’est désormais deux entités au Burkina, la police et les militaires », a-t-il argumenté dans la vidéo. 


Prenant la parole après la diffusion de cette vidéo, Mohamed Sinon a déclaré qu'il ne faisait par allusion à la lutte contre le terrorisme, mais à celle contre la corruption, suscitant l'étonnement dans l'assemblée. 


 « Nulle part, je n’ai dit que la gendarmerie ne s’engage pas à 100 % dans la lutte contre le terrorisme. J’ai parlé de lutte tout court et non lutte contre le terrorisme », a-t-il argué à la barre. 


Interrogé sur son souhait de voir la gendarmerie fusionner dans l'armée, il a indiqué que c'est une opinion personnelle qu'il a émise, se basant sur des exemples d'autres pays. 


Pour le procureur, le prévenu joue à un jeu à travers son « revirement spectaculaire ». Selon lui, l'accusé tente de « dévier les faits vers autre chose que ce dont il

s’agit réellement ». 


Le Procureur a par ailleurs rappelé au sieur Sinon que la gendarmerie n’était pas une

structure de lutte contre la corruption, mais bien une entité de l’armée engagée dans la lutte contre le terrorisme au même rang que les autres corps. 


 

Il a aussi évoqué les antécédents judiciaires du prévenu qui avait déjà été condamné à 24 mois de prison avec sursis par le même tribunal pour des appels au meurtre de deux journalistes. 


Le Procureur a alors requis la révocation du sursis, auxquels devront s'ajouter une peine de 6 mois de prison ferme qu'il a requis dans le procès en cours, soit un total de 30 mois de prison ferme et une amende de 500. 000 FCFA. 


Représentant la partie civile, le lieutenant-colonel Tamou Coulibaly a juste demandé que la loi soit appliquée. « Au niveau de la gendarmerie, notre souhait est de voir M. Sinon subir toute la rigueur de la loi s’il était reconnu coupable », a-t-il déclaré. 


Le procès a été mis en délibéré au mardi 25 juillet 2023 pour l'annonce du verdict. 



Boa, Ouagadougou 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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