Hama Amadou

L'ancien premier ministre et ancien président de l'Assemblée nationale du Niger s'est prononcé sur la situation politique dans son pays.

Dans un entretien accordé à un média français, l'opposant Hama Amadou est revenu sur le coup d'état qui a précipité son rival, Mohamed Bazoum , et évoqué la menace d'une intervention militaire de la CEDEAO ainsi que le bras de fer entre Paris et la junte militaire au pouvoir.

Pour M. Hama Amadou, la France a signé des accords avec l’Etat du Niger pas avec un régime et elle n’a donc pas le droit de se mêler des affaires intérieures d’un pays, même au nom de la démocratie. 

"Est-ce que c'est par la force qu'on peut entretenir des rapports qui vont préserver ses intérêts avec le Niger." s'est il questionné

Et de poursuivre: Je crois au contraire que c'est en s'inscrivant dans le respect de la souveraineté du Niger que la France peut discuter avec les nouveaux gouvernants. Ils peuvent même attendre que les gouvernants civils démocratiquement élus comme ils disent, soient en place pour rediscuter avec eux des modalités de la présence de la France dans le territoire", a-t-il réagi.

Quant à la menace de la CEDEAO sur une intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel, Hama Amadou juge cette position excessive 

" Je me demande si au nom d'un individu, il est éthique de décider d'aller frapper un pays sans avoir au préalable demander l'avis de la population..." On ne peut pas faire la guerre à un pays sous prétexte qu'il doit obligatoirement pratiquer la démocratie. Ce qu'attend un peuple, c'est la bonne gouvernance" a-t-il déclaré.

Selon lui, la CEDEAO devait savoir les raisons qui ont poussé les militaires à un putsch qu'infliger des sanctions extrêmement méchantes sur l'ensemble du pays.

Réfugié en France depuis 2021 pour raisons de santé, M. Hama Amadou annonce vouloir rentrer à Niamey au plus vite.