Décidément rien ne va plus dans ce Conseil de l'entente.

Après l'affaire Amon Tanoh révélée par KOACI, nouveau scandale en cours. Depuis deux ans, les travaux de construction du nouveau siège de l'institution font vivre l'enfer aux résidents de la commune du Plateau.

Impensable ailleurs, ces travaux menés par l'entreprise marocaine SEG se déroulent la nuit en face de résidences, empêchant les familles de dormir.

Dans la nuit de lundi à mardi, de 23 h à 7 h du matin, le vacarme des pistons et camions aux pics à 110 décibels mesurés, a une nouvelle fois soulevé la colère de ceux qui vivent en famille un véritable enfer. "Je ne sais plus quoi faire, mes enfants sont empêchés de dormir, ils dorment à l'école, ces nuits blanches sont pour nous un cauchemar à ciel ouvert qui pèse lourd, on ne comprend pas comment cette situation est possible, des travaux de chantier en pleine nuit juste en face d'habitations.", témoigne un habitant de la résidence Verdier située en vis-à-vis direct du chantier de la Tour de l'entente.

Un autre s'exaspère de voir des travaux effectués la nuit alors qu'ils pourraient l'être en journée avec la mise en place d'un simple périmètre de sécurité, comme constaté partout sur les chantiers du monde dit "civilisé".

Certains d'entre eux remuent ciel et terre auprès des autorités pour que cela s'arrête. Ce matin, grâce à l'abnégation d'un, les agents de la police municipale du Plateau sont intervenus et ont interpellé l'entreprise qui de surcroit et après vérification ne jouit d'aucune autorisation, ni de la Mairie, ni du Ministère de la Construction pour mener les travaux la nuit.

Nous constatons que le Conseil de l'entente a publié un communiqué d'excuse ce mardi matin, suffisant ? Pas sûr, car tout indique que le vacarme sans discontinuité depuis deux ans reprendra de plus belle d'ici peu, comme si en Côte d'Ivoire l'anarchie était pour certain la règle.

Donatien Kautcha, Abidjan