Brice Laccruche Alihanga

L'ancien directeur de cabinet d'Ali Bongo, le franco-gabonais, est désormais un homme libre après quatre ans d'emprisonnement suite à une vaste opération anticorruption. 

Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet de la présidence de la République au début du second septennat d’Ali Bongo, et son frère Grégory Laccruche Alihanga, ancien maire d’Akanda, ont été libérés sous conditions par le juge d’instruction.

Sa remise en liberté intervient après sa confrontation avec l'ancienne première dame Sylvia Bongo Ondimba, qui était son soutien au temps fort du régime. 

Au sommet de l'Etat , M. Laccruche avait vu en 2019 son ascension fulgurante stoppée après avoir été limogé du poste de directeur de cabinet du chef de l’État, qu’il occupait depuis plus de deux ans.

Dorénavant libre, mais sous conditions, l'ancien dircab explique les dessous de son incarcération qui est intervenue alors qu'il s'opposait au maintien au pouvoir d'Ali Bongo, fragilisé par un AVC.

'' Je me suis opposé à la gabegie galopante de l'ancienne Première dame et de son fils. Le deuxième point, au vu de l'état physique de l'ancien chef de l'État, j'ai suggéré, à plusieurs reprises, qu'il puisse se mettre en retrait de la vie politique et se reposer. Les récents événements ont confirmé que j'étais, quelque part, dans le vrai et je remercie le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema. Le troisième point et le dernier, je me suis opposé avec force à la volonté affirmée de l'ancienne première dame et de son fils de prendre le pouvoir au Gabon », a-t-il confié à RFI.

Au pouvoir depuis 2009, Ali Bongo, déposé par des militaires issus de la garde républicaine, avait été placé en résidence surveillée le jour du putsch, mais déclaré libre de ses mouvements une semaine après.