Reckya Madougou et Patrice Talon

L'opposante béninoise et candidate à la dernière présidentielle Reckya Madougou croule depuis 1000 jours derrière les barreaux, malgré les appels à sa libération.

Lundi, lors d'une audience accordée par le président Patrice Talon à une délégation des Démocrates, le Chef de l'Etat a clairement rejeté la demande de sa libération. 

Il a affirmé également qu'il ne soutiendra pas la démarche d'une amnistie, n'étant pas député.

Réagissant à ce refus, son avocat, Me Renaud Agbodjo, s'exprimant au micro de RFi a demandé au chef de l’État de libérer sa cliente et de transcender ses ressentiments, ses rancœurs à l‘égard d’opposants politiques. 

« L’élection de 2021 est derrière nous. Il doit pouvoir transcender ses ressentiments, ses rancœurs à l'égard d’opposants politiques. Nous insisterons pour que madame Madougou recouvre la totalité de ses droits. Il y a un temps pour la guerre et il y a aussi un temps pour la paix » dit-il 

Selon Me.Renaud Agbodjo, le chef de l’État devrait avoir le sens du pardon qu'il ne considère pas comme une "erreur", parce que le pardon n’est jamais une erreur.

"Le pardon est organisé dans la loi sous la forme d’une amnistie, même sous la forme d’une grâce, sous la forme d’une liberté conditionnelle. Le pardon est juridiquement reconnu et traduit dans la loi pénale », a-t-il affirmé.

À titre de rappel, l’opposante béninoise et ancienne ministre de la Justice, Reckya Madougou, a été condamnée en 2021 à vingt ans de prison pour complicité de terrorisme et de 50 millions de francs CFA.