Manifestation anti-française

La France n'a pas confirmé jusqu'ici l'interdiction de ses ressortissants sur le territoire nigérien, Niamey ne s'est pas non plus prononcé officiellement sur cette décision.

Selon plusieurs compagnies aériennes desservant Niamey, la capitale, des consignes ont été passées pour ne plus embarquer de passagers français.

Des sources aéroportuaires ont, elles aussi, assuré que plusieurs compagnies desservant Niamey n'embarquent plus de passagers français vers la capitale nigérienne après avoir reçu des consignes en ce sens du Niger. 

Mais depuis, silence radio des autorités de Niamey qui n'ont pas livré de communication officielle à ce sujet.

La France, via le ministère des Affaires étrangères, dit n'avoir reçu aucune "notification officielle" du Niger sur une supposée interdiction d'entrée pour ses ressortissants, estimant qu'il s'agirait d'une mesure "xénophobe".

« Nous n’avons pas eu de communication officielle de la part des autorités nigériennes, pas d'éclaircissement", a déclaré le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Christophe Lemoine, lors d'un point presse, précisant ne pas avoir reçu d'explication claire des autorités nigériennes. "Si de telles mesures ont été prises ne visant qu'une seule nationalité, elles seraient grossièrement xénophobes » a-t-il ajouté.

Depuis le putsch qui a renversé le Président Mohamed Bazoum en juillet dernier, les relations entre Paris et Niamey n'ont cessé de se dégrader.

Les militaires nigériens avaient rapidement exigé le départ des 1.500 soldats français déployés pour lutter contre des jihadistes et dénoncé plusieurs accords militaires conclus avec Paris.