Le temps de Carême, observé par l'Église catholique, a démarré ce mercredi 14 février 2024 (mercredi des cendres), par l'imposition de la cendre sur le front des chrétiens, lors des différentes messes dans toutes les paroisses et chapelles du monde entier. 

Cet acte rappelle au chrétien, sa condition d'être fragile, fait de poussière et qui finira par retourner à la poussière. C'est le temps privilégié du jeûne, de l’aumône et de la prière. Une période durant laquelle le chrétien est appelé à cultiver des valeurs telles que l'amour, le pardon, la charité, l'humilité, etc. 

En quoi consiste le jeûne ? 

Le jeûne du temps de carême est une privation volontaire de nourriture pour se libérer du superflu et accorder plus de place à l’essentiel, donner plus de place à Dieu dans sa vie. Le jeûne est un exercice de libération intérieure. Il consiste à faire un seul repas pendant la journée qui prend la forme d’une collation composée, par exemple, d’une portion de pain et d’eau ou d’une soupe. On peut aussi s’abstenir totalement de nourriture, mais pas d’eau. 

Dans les règles de l'Eglise, le jeûne doit être obligatoirement observé le mercredi des Cendres, premier jour du Carême, et le Vendredi saint, jour commémorant la mort de Jésus. Pour les autres jours du Carême, le jeûne est laissé à l’appréciation de chacun et peut revêtir diverses formes à savoir la privation de nourriture et de boisson, de télévision, de tabac, de jeux vidéo, de réseaux sociaux… de tout ce qui met notre vie sous la servitude de l’habitude.

Pendant ses quarante jours de jeûne dans le désert, Jésus répond au tentateur : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Évangile de Matthieu 4, 4). Le jeûne n’est donc pas un objectif en soi, mais un chemin pour se préparer à la fête de Pâques, c’est-à-dire, de la Résurrection du Christ d’entre les morts et de la victoire de la vie sur la mort. Le jeûne a donc pour objectif de donner soif et faim de Dieu et de sa Parole en se dépouillant du superflu et en choisissant ce qui compte, à savoir les relations avec Dieu et les autres. 

Durant cette période, l’Église insiste autant sur le partage et la prière que sur le jeûne. C'est le plus grand temps donné à la prière, l’insistance sur le partage et la maîtrise de soi par le jeûne permettent aux chrétiens d’approfondir leur foi et de se convertir, c’est-à-dire encore plus attentif à la présence de Dieu dans leur vie.

La privation doit aboutir au partage car « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » Act 20, 35. Et la prière doit aboutir à l’action « n’aimons pas seulement en paroles, avec des beaux discours ; faisons preuve d’un véritable amour qui se manifeste par des actes « 1 Jn 3, 18. C’est à cela que doit nous mener le Carême qui est un temps d’entrainement intensif à l’amour, preuve manifeste de notre conversion et de notre adhésion à l’Évangile du Christ.

En effet, en recevant les cendres, le prêtre prononce cette parole " Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle ". Or, la bonne nouvelle se résume en ceci « Dieu est amour, celui qui demeure dans l’amour demeure uni à Dieu et Dieu demeure en lui ».

Ce sont ces valeurs qui devront rythmer les 40 jours de marche qui conduiront les chrétiens vers Pâques avec la résurrection du Christ. 

Wassimagnon