Photo de la rencontre (ph)

Les Ministres des Affaires étrangères (MAE) du Togo et ceux de deux pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) à savoir le Burkina-Faso et le Mali se sont retrouvés avec un officiel de la CEDEAO à Antalya en Turquie.

L’information portant sur la rencontre entre les trois ministres et l’officiel de la CEDEAO est rendue publique le vendredi 1ᵉʳ mars 2024 par la CEDEAO sur les réseaux sociaux que « le président de la Commission de la CEDEAO, Dr Alieu Oumar Touray avec les ministres des Affaires étrangères du Togo, du Burkina Faso et du Mali »..

Sans trop de détails sur les sujets abordés entre les trois chefs de la diplomatie et le président de la Commission de la CEDEAO, la publication a seulement précisé que « Ce que Dieu unit, aucun ne devrait séparer ». L’on est tenté de croire que les défis actuels, surtout l’insécurité dans les différents pays, pourraient avoir fait parler les différentes parties d’un même langage.

Antécédents

Cette probabilité qui fait référence à l’unisson est largement commenté par des internautes surtout quand on sait que les pays de l’AES se sont retirés en fin janvier dernier de la CEDEAO arquant du fait que l’organisation sous régionale sert des intérêts étrangers, trahit ses principes fondateurs et constitue une menace pour ces pays.

Les trois pays sortants ont aussi motivé leur retrait du fait que la CEDEAO « n’a pas apporté d’assistance à nos États dans le cadre de notre lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité ; pire, lorsque ces Etats ont décidé de prendre leur destin en main ...».

Auparavant, la CEDEAO avait imposé des sanctions aux trois anciennes colonies françaises pour les inciter à restaurer un régime démocratique après les coups d'État qui ont renversé les gouvernements civils de Ouagadougou, Bamako et Niamey.

Forum diplomatique d'Antalya 2024

Précisons que cette rencontre a lieu en marge du Forum diplomatique d'Antalya 2024, une plateforme d'idées importantes dans le domaine de la diplomatie qui met l'accent sur le pluralisme et les problèmes concrets.

Ce Forum, qui est prévu du 1ᵉʳ au 3 mars 2024 dans le sud de la Turquie, réunit chaque année des chefs d'Etat et de gouvernement, ministres, diplomates, hommes d'affaires et chercheurs. Les participants abordent des sujets comme les problèmes mondiaux, la crise climatique, la migration, l'islamophobie, les guerres commerciales et l'intelligence artificielle.

Le ministre des Affaires étrangères du Togo, Prof Robert Dussey, a publié le 29 février dernier être très heureux d’être à nouveau en Turquie et a profité de l’occasion pour remercier le Président Recep Tayyip Erdoğan et son homologue, Hakan Fidan, pour leur hospitalité. Dussey n’a pas manqué d’ajouter que « je les félicite également d'avoir fait de la Turquie un grand État respecté dans le monde entier ».

Relations Turquie-Afrique

L’intérêt turc pour le continent remonte au début des années 2000. Par rapport aux anciennes puissances coloniales, mais aussi face à la Russie et la Chine, la Turquie, avec un profil plus modeste, adresse aux africains un discours séduisant, qui donne l’impression de privilégier ses interlocuteurs dans une relation d’égal à égal et dans un partenariat gagnant-gagnant.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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