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Côte d'Ivoire : Filière Café-Cacao, des producteurs en colère contre Koné Birahima Yves, demandent sa démission, ce qu'ils reprochent au DG du CCC
 

Côte d'Ivoire : Filière Café-Cacao, des producteurs en colère contre Koné Birahima Yves, demandent sa démission, ce qu'ils reprochent au DG du CCC

 
 
 
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© Koaci.com - jeudi 14 mars 2024 - 15:10

Koné Moussa et Kanga Koffi mercredi à Abidjan


Des acteurs de la filière café-cacao, membres du Syndicat national agricole pour le progrès en Côte d'Ivoire (Synapci) et de l'Association nationale des producteurs de Côte d'Ivoire (Anaproci), sont en colère contre Koné Birahima Yves, le directeur général du Conseil Café-Cacao.


Ils reprochent au D.G du Conseil café cacao sa récente sortie dans laquelle il met en garde les exportateurs, transformateurs, sociétés coopératives et acheteurs de cacao sur le surpaiement des productions par certains acteurs.


En effet, dans une note publiée, mardi 12 mars 2024, le Directeur général (Dg) du Ccc, Koné Brahima Yves fait remarquer que face à la baisse de la production " dans des proportions élevées et le besoin induit, certains exportateurs s’adonnent à une majoration des prix fixés par les autorités compétentes". Aussi, a-t-il mis en garde les différents acteurs de la chaine contre ces surpaiements, interdits par la législation, notamment l’article 18 du décret n° 2012-1008 du 17 octobre 2012 fixant les modalités de commercialisation du café et du cacao. Lequel stipule que cette pratique est passible du paiement d’une pénalité de 10 % de la valeur du produit concerné au profit du Ccc et au retrait de son agrément en cas de récidive.


Face à la presse, mercredi 13 mars au siège du Synapaci à Abidjan Plateau, Koné Moussa, président du Synapci et son homologue de l’Anaproci, Kanga Koffi, ont dénoncé de façon énergique, le communiqué de l’organe de régulation qui selon eux, dénote encore une fois, de l’incapacité des gestionnaires à défendre les intérêts des producteurs.


 

Ils ont par conséquent, appelé à la démission du premier responsable dudit Conseil. " Cette menace est en train de nous dire que l’usinier, quand bien même il gagnerait, ce n’est pas la peine de faire une surenchère, mais maintenir les prix aux intermédiaires, maintenir les producteurs et les intermédiaires dans la précarité. Le Conseil vient de nous montrer qu’il n’est pas là pour nous. Fort de cela, nous demandons son départ. Nous demandons son départ pur et simple", a requis Kanga Koffi.


Le président du Synapci lui a emboité le pas. " Pour lui qui est censé défendre les producteurs, cette note empêche les producteurs de gagner. Si l’usinier veut suivre cela, il va décider de payer au prix normal de 1 000 F Cfa imposé, et tout le surplus qu’il versait à l’intermédiaire, il va le garder. Donc, quand on regarde le système, le plus gros perdant, ce sont nous les producteurs. Si on interdit qu’on donne cela aux intermédiaires, c’est l’usinier qui prend la différence ; si on maintient aussi, ce sont les intermédiaires qui prennent. Il n’y a pas de reversement aux producteurs. Aujourd’hui, le système a non seulement montré ses limites, mais tout est fait au détriment des planteurs", a-t-il analysé. 


Pour lui, cette surenchère des prix devrait inspirer l’organe de régulation et le gouvernement dans l’augmentation des prix et l’amélioration des conditions de vie des producteurs. " L’intérimaire va payer à 1 000 F Cfa bord champ, quand il arrive chez l’usinier qui, lui, sait que les prix ont flambé sur le marché international, pour intéresser l’intermédiaire, il va jusqu’à 1 500 F Cfa ou 1 600 F Cfa le Kg. Cela veut dire qu’aujourd’hui, l’intermédiaire se trouve à se sucrer sur le dos du producteur à 500 F, voire 600 F Cfa sur le prix bord champ. Si les intermédiaires arrivent à vendre à ce prix si élevé, moi en tant que régulateur, soucieux du producteur, alors il faut revisiter le prix pour que le prix bord champ soit augmenté. Ainsi, cela permet à tout le monde de profiter », a fait valoir le leader du Synapci.


Ces deux organisations ont déposé des courriers, récemment, au ministère d’Etat, ministère de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières et à la Primature pour réclamer le bilan du système et le réexamen des textes régissant la filière.


Dans l’intervalle, ils ont fait venir plusieurs producteurs à Abidjan-Deux Plateaux, le mercredi 28 février 2024, pour échanger avec eux sur les problèmes de la filière. Ce jour-là, ils ont menacé de faire la grève s’ils ne sont pas écoutés par les autorités.


 

N’ayant donc pas eu de suite, selon eux, ils ont déposé un préavis de grève, le vendredi 8 mars 2024, dans les services du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, au Plateau. Dans le courrier déchargé, le Synapci et l’Anaproci ont menacé d’entrer en « grève illimitée » à partir du jeudi 28 mars prochain sur toute l’étendue du territoire national si rien n'est fait pour revoir la situation des producteurs.



Wassimagnon 


 
 
  Par Koaci
 
 
 
 
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