Tiani et Patrice Talon

Entre Niamey et Cotonou, le courant ne serait pas toujours rétabli même après la levée des sanctions de la CEDEAO.

Pour protester contre la fermeture des frontières côté nigérien, les autorités béninoises auraient décidé de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien à partir de la plateforme de Sèmè Kpodji, au Bénin, où atterrit l’oléoduc.

Selon certaines sources médiatiques, le gouvernement béninois aurait notifié dans un courrier adressé à la China National Petroleum Corporation, en charge de la gestion du pipeline Niger-Bénin, et à l'ambassadeur chinois au Bénin, sa décision de bloquer tout navire affecté au transport du pétrole nigérien par le port de Sèmè-Kpodji.

Rappelons que le pétrole brut nigérien avait jailli en Avril dernier à la station terminale de Sémé Kraté situé entre les villes béninoises de Cotonou et Porto-Novo via un pipeline de 2 000 km, dont 675 km sont sur le territoire béninois.24 avr. 

Grâce à cet oléoduc long de près de 2 000 km, le Niger écoulait pour la première fois son brut sur le marché international, via le port de Sèmè au Bénin.

Alors que les lourdes sanctions régionales imposées au Niger par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), en réaction au coup d’État du 26 juillet ont été levées, Cotonou juge incompréhensible que les frontières restent fermées du côté nigérien, bien qu'ouvertes à son niveau.

Le Bénin serait à ce jour le seul pays frontalier du Niger non-membre de l’AES, avec lequel ses frontières restent fermées.

Pour l'heure, aucune réaction officielle des autorités militaires nigériennes au pouvoir.