le présumé meurtrier (Ph KOACI)

Le dimanche 9 juin 2024, le quartier de la Cité Concorde, située à Abobo PK 18, a été le théâtre d'un acte de violence inouï qui a choqué ses habitants. 

Coulibaly Yaya, un fervent supporter des Éléphants de Côte d’Ivoire, a été brutalement assassiné dans les premières heures de la matinée, dans des circonstances horrifiantes qui ont laissé les populations en état de choc.

Deux jours auparavant, Coulibaly Yaya célébrait la victoire des Éléphants contre le Gabon à Korhogo, où l’équipe nationale de football ivoirienne avait remporté une victoire serrée de 1-0. Arborant fièrement le maillot orange de la sélection nationale, Yaya était encore en liesse, profitant de ce moment de fierté nationale. Cependant, cette euphorie a rapidement tourné au cauchemar.

Selon les témoignages recueillis, l'attaque s’est déroulée aux premières lueurs du jour. Coulibaly Yaya a été agressé par un individu également vêtu d'un maillot des Éléphants, bien que démodé. L’agresseur, armé d'un couteau, s’est acharné sur Yaya, le poignardant à de multiples reprises au niveau de l’abdomen, du dos et d'autres parties du corps. Les blessures infligées étaient d’une telle gravité que les intestins de la victime étaient exposés. Cette scène de violence extrême a rapidement alerté les habitants de la Cité Concorde, qui se sont rassemblés autour du lieu du crime.

Après l’agression, le présumé meurtrier a tenté de prendre la fuite, mais il a été rapidement rattrapé par une foule en furie. Animés par la colère et l'indignation, les habitants ont entrepris de se faire justice eux-mêmes, infligeant un sévère passage à tabac à l’agresseur. La situation a frôlé la tragédie supplémentaire, alors que la foule était déterminée à lyncher l’assassin présumé.

Les forces de l’ordre sont intervenues de justesse pour empêcher le lynchage. Les policiers, arrivés à temps, ont pu maîtriser la situation et ont extriqué l’homme de la foule déchaînée. Le suspect a été immédiatement conduit au commissariat de police du 32ème arrondissement d’Abobo. Il est désormais détenu et fera l'objet d'une enquête approfondie pour déterminer les motifs de son acte et sera traduit en justice pour répondre de ses crimes.

 Le corps sans vie de la victime a été pris en charge par les services des pompes funèbres et transporté à la morgue d'Anyama pour conservation. 

 Tandis que la justice suit son cours pour élucider les circonstances de ce meurtre atroce, les proches de Yaya pleurent la perte d’une victime, se demandant comment une telle brutalité a pu se produire dans leur quartier. 

Jean Chresus, Abidjan