Joseph Beti Assomo (Mindef)

Une fraude à grande échelle a été découverte lors du processus de recrutement de jeunes gendarmes et soldats pour l’exercice budgétaire 2024 au Cameroun. Selon un communiqué de Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, 1312 faux diplômes ont été détectés. Cette annonce choque et soulève des questions sur l'intégrité des procédures de recrutement au sein des forces armées du pays.

La détection de cette fraude massive a été rendue possible grâce à des contrôles rigoureux d’authentification des diplômes, réalisés avant la visite médicale approfondie. "Cette fraude a été détectée grâce à des contrôles rigoureux d’authentification des diplômes, réalisés avant la visite médicale approfondie", précise le communiqué. Ce processus de vérification, bien que fastidieux, a permis de mettre en lumière l’ampleur du phénomène et de prendre des mesures correctives nécessaires.

Parmi les faux diplômes identifiés, 661 faux BEPC (Brevet d'Études du Premier Cycle) provenant d’un pays voisin ont été détectés. Cette découverte montre non seulement l'existence d'un marché noir des diplômes dans la région, mais également l'étendue des efforts déployés pour contourner les procédures de recrutement officielles.

La fraude aux diplômes n'est pas un phénomène nouveau au Cameroun. En effet, l'utilisation de faux diplômes pour accéder à des emplois, notamment au sein de l'administration publique, est une pratique répandue. Cette situation entraîne des conséquences graves pour le pays, notamment la présence d'incompétents dans des postes clés, affectant ainsi l'efficacité et la performance des services publics.

Cette récente découverte dans le processus de recrutement de l’armée met en lumière la nécessité d'une réforme et d'un renforcement des mécanismes de vérification et de contrôle. Il est impératif de mettre en place des systèmes plus sophistiqués et intégrés pour prévenir de telles fraudes à l'avenir et assurer que seuls les candidats qualifiés et authentiques accèdent aux postes au sein des forces armées et d’autres secteurs de l’administration publique.

En réponse à cette situation alarmante, le ministère de la Défense et les autres institutions concernées sont appelés à redoubler d’efforts pour instaurer une culture de l’intégrité et de la transparence dans les processus de recrutement. Cela pourrait inclure l’adoption de nouvelles technologies de vérification, la collaboration avec des institutions éducatives pour l’authentification des diplômes, et la mise en place de sanctions sévères contre les fraudeurs.

Le public attend maintenant des actions concrètes de la part des autorités pour restaurer la confiance dans les processus de recrutement et assurer la compétence et l’efficacité des services de l'État.

En 2022, Joseph Beti Assomo avait procédé à la radiation de près de 929 faux diplômés dont 08 officiers, 898 recrues. 43 élèves sous-officiers.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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