Depuis quelques semaines, la Commission électorale indépendante (CEI) a entamé une campagne d'éducation civique et électorale autour du thème : « L'élection ». Ce mercredi 10 juillet, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, président de la CEI, et la Vice-présidente, Salimata Porquet ainsi que des conseillers, étaient à l'Ecole normale supérieure (ENS), dans le cadre la troisième étape de cette campagne, pour partager la matière électorale avec leurs hôtes.

Au cours d'une conférence publique, le Président de la CEI a fondé ses propos sur la loi, les règles juridiques. « Tout ce que nous allons dire devra être issu de la loi", a déclaré, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert plantant ainsi le décor.

Il a ensuite expliqué qu'il y a deux acteurs à l'élection. Il s'agit des acteurs directs qui participent à la compétition électorale (électeurs et candidats). La deuxième catégorie, ce sont les acteurs qui participent à l'élection sans y prendre part (acteurs indirects).

Après avoir fait cette clarification, le Président de la CEI a indiqué que l'inscription sur la liste électorale est importante et la qualité d'électeur est permanente, mais il y a des moments où l'on perd cette qualité, soit parce que vous avez été déchu de vos droits civiques et politiques, soit en cas de décès.

« Ceux qui ne sont pas inscrits sur la liste électorale, il faut le faire, car sans le faire, c’est déloyal, c'est un péché. Si vous ne voulez pas avoir ce péché sur le dos, venez vous inscrire », a-t-il exhorté, les personnes qui ne l'ont pas encore fait.

La Commission électorale indépendante participe de façon indirecte à l'élection, avec ses agents électoraux.

A la question d'un participant de savoir si la Commission électorale indépendante est crédible, le Président Ibrahime Coulibaly Kuibiert a estimé que c'est une question à ne pas poser.

«La Commission est crédible parce que ses commissaires viennent de diverses horizons, parce qu'ils prêtent serment. Sauf à croire que nous sommes devenus inconscients au point de ne pas respecter notre serment. Les décisions prises sont susceptibles de voies de recours. La CEI est crédible, n'en doutez même pas. Celui qui doute, doutera de l'existence de la CEI », s'est justifié, le Président.

« Il n'y a pas de problème de crédibilité. Les acteurs politiques ne cessent de nous distraire sur la question. Ce sont des problèmes périphériques. La crédibilité se trouve dans l'expression du suffrage. Pourquoi on ne regarde pas dans le sens de ceux qui sont les acteurs et c'est la CEI qu'on accuse ? », a-t-il poursuivi.

Selon lui, les commissaires bénéficient d'une présomption d'innocence jusqu'à ce qu'ils soient pris les mains dans les faits. Il soutient néanmoins que ce ne sont pas les extras terrestres qui animeront la CEI.

Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a également abordé le sujet relatif à l'introduction des tablettes dans le processus électoral. Il a affirmé que cet instrument électronique évite que les morts votent.

«On nous dit que la tablette ne marche pas, c'est faux. Les difficultés de la Commission résident dans les hommes », a mentionné, le Magistrat hors hiérarchique, exhortant les candidats à avoir des représentants dans les bureaux de vote lors de chaque scrutin.

Selon le Président de la CEI, l'introduction du comptage biométrique, n'est pas possible dans le contexte actuel de la Côte d'Ivoire. Il rassure néanmoins que la Commission fait plus ou moins avec le système Tracy.

Avant lui, le Directeur général de l'ENS, a salué la démarche du président de la Commission électorale indépendante qui consiste à expliquer la question électorale aux citoyens.

Wassimagnon