Les participants à la réunion (ph)

Le Comité des chefs d'Etat-major des pays de la CEDEAO tient ce mercredi 07 aout 2024 sa 42e réunion ordinaire à Abuja au Nigeria sur des questions de sécurité.

La réunion, qui porte sur la sécurité régionale, intervient à un moment où le CEDEAO envisage la création d'une force qui répondra aux défis sécuritaires. L’ordre du jour comprend entre autres sur l’évaluation de la sécurité régionale, la délibération sur la proposition d’une force visant à contrer les défis sécuritaires et la proposition de soutien à la sécurité de l’Armée de l’air en Sierra Leone.

Le ministre de la Défense du Nigeria, Mohammed Badaru, le ministre des Affaires étrangères Yusuf Tuggar et le président du Comité sénatorial de la défense, Ahmed Lawan, sont présents à la réunion.

Le chef d'Etat-major des Armées (CDS) du Nigéria et président du Comité des chefs d'Etat-major de la CEDEAO, le Général Christopher Musa, a déclaré que la présence des chefs d'Etat-major de la défense indique un engagement en faveur d'un intérêt commun pour la paix dans la région. Il a ajouté que l'Armée doit défendre les valeurs démocratiques et a souligné que la complexité du paysage sécuritaire nécessite le partage de renseignements dans toute la région.

Coups d'État militaire à éradiquer

Sur un autre aspect qui est d’actualité, le Général Musa a appelé les chefs d'Etat-major des pays de la CEDEAO à travailler assidûment pour empêcher les prises de pouvoir militaires et les changements de gouvernement antidémocratiques dans leurs pays, car cela entraîne des conséquences économiques négatives et désastreuses pour la région.

Il a relevé que la menace d'une prise de pouvoir militaire doit être éradiquée car elle va à l’encontre des valeurs et responsabilités fondamentales de la profession militaire. Il a fait observer que dans les pays démocratiques, les militaires doivent défendre les valeurs démocratiques conformément aux principes de leurs Constitutions.

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Développements dans des pays

Pour sa part, le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, Abdel-Fatau Musah, a déclaré que la 42e réunion ordinaire a été retardée en raison des développements politiques illustrés par les coups d'État dans la région.

Musa a ajouté que la réunion d’Abuja permettra aux chefs d'État d'examiner la mise en œuvre des décisions prises lors de la précédente réunion. Une feuille de route pour l'activation de la force en attente de la CEDEAO pour lutter contre le terrorisme sera discutée.

De son côté, le ministre nigérian de la Défense, Mohammed Abubakar Badaru, a rappelé aux principaux chefs militaires que le paysage sécuritaire de l’Afrique de l’Ouest est actuellement marqué à la fois par des défis complexes et des opportunités de coopération.

Dans ce sens, il leur a fait savoir des efforts conjoints doivent être menés « pour lutter contre le terrorisme, gérer les crimes transfrontaliers, les menaces hybrides, ainsi que pour renforcer la transparence et la sécurité de nos pays et promouvoir le développement durable ».

Rappelons que les chefs d'Etat-major du Niger, du Mali et du Burkina Faso, dont les pays ont annoncé plus tôt dans l'année leur retrait de la CEDEAO, sont absents.

Leur retrait du bloc régional a été motivé en partie par leur accusation selon laquelle des pays occidentaux manipulent la CEDEAO et ne fournisse pas suffisamment de soutien aux efforts anti-djihadistes.

La décision de retrait de ces trois pays pourrait dominer les discussions, l'accent étant mis sur la nécessité de combler le vide sécuritaire et de trouver des moyens de faire face aux menaces émergentes découlant de l'instabilité politique.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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