Un avion (ph)

Une entreprise chinoise, Zhongshang Fucheng Industrial Investment Ltd, a saisi hier jeudi un autre avion, un jet nigérian, au Canada. La saisie de l'avion fait suite à un jugement d'un tribunal canadien accordant à Zhongshang l’autorisation de saisir l'avion appartenant au Nigéria.

Cette nouvelle saisie d’avion s'ajoute à la liste croissante des biens nigérians saisis par la société Zhongshang, qui a déjà saisi trois avions présidentiels en France et en Suisse en raison d'un litige juridique avec le gouvernement de l'État d'Ogun.

L’appareil confisqué par les investisseurs chinois est un jet privé d'une valeur de 57 millions de dollars. La société aurait obtenu il y a plusieurs mois un jugement d’un tribunal canadien lui permettant de saisir l’avion nigérian.

A ce sujet et selon une source proche de l’affaire, il est révélé que « le tribunal a accordé des ordonnances à Zhongshang pour saisir l'avion plus tôt cette année, mais a été retardé par des soucis techniques. La société s'est engagée à continuer par saisir les actifs du Nigéria dans le monde jusqu'à ce que le dernier centime des sentences arbitrales soit payé.

Les saisies

Nous apprenons qu’outre la nouvelle saisie d’avion appartenant au Nigeria, la société chinoise a confisque deux maisons d'hôtes nigérianes à Liverpool au Royaume-Uni mercredi. Les autres biens saisis jusqu'ici t par l'entreprise chinoise comprennent, un Dassault Falcon 7X à Paris, un Boeing 737 et un Airbus A330, le plus récent étant le Bombardier 6000 au Canada.

Dans le cadre de la bataille judiciaire enclenchée par la société Zhongshan, il est révélé que Zhongshang a pris attache avec certains pays comme le Royaume-Uni, les États-Unis d'Amérique, le Canada, la Belgique, le Singapour, la France et les îles britanniques pour saisir des actifs du Nigeria pour percevoir jusqu'à 70 millions de dollars d'un verdict d'arbitrage de 2021.

Un des trois premiers avions dessaisi

Dans un développement récent, Zhongshang a libéré l’un des trois avions présidentiels en signe de bonne volonté avant une rencontre entre le Président nigérian Bola Tinubu et le Président français Emmanuel Macron.

Avant les saisies, la société chinoise avait obtenu une ordonnance de confiscation de propriétés nigérianes en raison d'une violation présumée d'un accord contractuel par l'État d'Ogun au Nigéria, qui découle d'un accord de Zone de libre-échange (FTZ) raté. Partant de cette ordonnance, la société a pris le contrôle des actifs du Nigeria en Europe et en Amérique du Nord pour collecter jusqu'à 70 millions de dollars d'un verdict d'arbitrage de 2021.

Le Nigeria a contesté les décisions de justice, mais sans succès dans cinq pays et a expliqué n'avoir commis aucune faute. Le Nigéria et l’Etat d’Ogun ont révélé qu’ils déploient des efforts pour résoudre le problème avec Zhongshang, bien qu’aucune avancée n’ait été enregistrée depuis la première rencontre des parties à Londres du 27 au 29 septembre 2023.

Ajoutons enfin que le Président Bola Tinubu est rentré ce vendredi matin au Nigéria après un séjour de travail de trois jours en France. Il a effectué son voyage le lundi 19 août à bord d’un nouvel appareil, Airbus A330, qui a remplacé le Boeing B737-700 (BBJ) vieux de 19 ans acheté pendant la présidence d'Olusegun Obasanjo.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

- Joindre la rédaction de koaci.com (+228) 98 95 28 38 ou koaci.ghana@gmail.com –