Christopher J. Lamora ambassadeur américain au Cameroun (Ph)

À l'approche de la rentrée scolaire 2024 au Cameroun, l'ambassade des États-Unis à Yaoundé a exprimé sa profonde préoccupation concernant la recrudescence des violences dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans un communiqué publié récemment, la mission diplomatique américaine a condamné fermement toute forme de violence contre les civils, mettant particulièrement l'accent sur la protection des enfants et leur droit à l'éducation.

« Les écoles sont des sanctuaires pour l'apprentissage et les enfants ne doivent pas être empêchés de suivre les cours », a souligné l'ambassade, rappelant l'importance de préserver l'accès à l'éducation malgré le contexte tendu. Cette déclaration intervient dans un climat d'insécurité persistante, marqué par des incidents violents récents, dont des attaques armées ayant fait des victimes à Bamenda (Nord-ouest) et Buea (Sud-ouest).

La crise anglophone, qui secoue ces régions depuis 2016, continue d'avoir des répercussions dévastatrices sur la vie quotidienne des populations. Le Révérend Akum Innocent Wefon, dans une interview accordée à Radio Vatican, a souligné l'absence de signes annonçant une résolution prochaine du conflit. Il a notamment dénoncé les conséquences économiques désastreuses, évoquant les difficultés rencontrées par les commerçants et agriculteurs face aux confinements forcés et aux multiples points de contrôle.

Face à cette situation complexe, les États-Unis réaffirment « la nécessité d'adopter des approches pacifiques pour résoudre les problèmes politiques et sécuritaires » dans ces régions. Cette prise de position américaine souligne l'urgence de trouver une solution durable à un conflit qui, depuis près de huit ans, continue de menacer la stabilité du Cameroun et le bien-être de ses citoyens, particulièrement les plus vulnérables.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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