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Côte d'Ivoire : Mawlid 2024, Cheickhoul Aïma invite l'Etat et le privé à investir davantage dans les écoles confessionnelles Islamiques
 

Côte d'Ivoire : Mawlid 2024, Cheickhoul Aïma invite l'Etat et le privé à investir davantage dans les écoles confessionnelles Islamiques

 
 
 
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 Il y a 2 semaines
 
 
 
 
 
© Koaci.com - dimanche 15 septembre 2024 - 15:10

Cheickhoul Aïma devant Alassane Ouattara et Tiémoko Koné dans la nuit de samedi à dimanche à Abidjan


Le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), a vécu dans la nuit du 14 au 15 septembre 2024, la commémoration de la naissance du messager d'Allah (SAW), Mawlid. Cette cérémonie de reconnaissance et de louanges s'est déroulée à la Grande mosquée de la Riviera Golf en présence du chef de l'Etat ivoirien, des présidents d'institutions et de plusieurs membres du Gouvernement, sans oublier les fidèles musulmans qui ont effectué le déplacement en grand nombre.


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Cette année, cette commémoration intervient à la rentrée scolaire. Le COSIM a choisi cette opportunité pour rendre hommage à l'ensemble de la communauté éducative nationale en consacrant cette édition de la nuit su Mawlid à la question de l'éducation et de la formation à travers le thème : « La place de la science et des savants et des enseignements du Prophète Mohamed (SAW) ».


Ce thème a été débattu par l'imam Namory Kéita de la Mosquée Al Hidjira de Koumassi Remblais. Il a dans son exposé, soutenu que la science développe l'esprit, fortifie le lien avec Dieu et procure le bonheur dans ce bas-monde. 


« Si la science n'est pas comme ça, elle ne peut que nuire. Par conséquent, une nation dépourvue de science et de savants, véhicule de fausses croyances et court dans l'ignorance et les ténèbres. Au-delà des connaissances religieuses, l'islam nous enseigne que la science est sans limite. Cela inclut tous les savoirs utiles qu'ils soient d'ordre religieux, scientifique, littéraire, culturel, technologique etc. », a déclaré, le guide religieux.


« Et à la condition qu'ils soient conforment à la foi, aux valeurs éthiques et morales et procède de l'intérêt général. Les connaissances islamiques ont contribué largement à l'essor de la pensée et des sciences humaines », a poursuivi, le conférencier de l'édition 2024 du Mawlid.


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En résumé selon lui, l'apport des savants musulmans à la science et à la civilisation universelle est riche et concourt au bien-être de l'humanité.


« L'islam religion de paix est aussi une religion du savoir, de la connaissance, de la culture de l'éducation, de la science, de l'instruction et de la morale. L'Islam a rendu obligatoire la recherche de la connaissance pour tous les croyants et croyantes. Sans connaissance, il n'est pas possible de comprendre et de pratiquer convenablement notre religion. Toutefois, le Prophète Mohamed (SAW) implorait Allah de le préserver de tout savoir qui n'est pas utile. Et le savoir utile est certainement celui qui sert à satisfaire les besoins fondamentaux des êtres humains et assurer le développement de la société, c'est ça le savoir utile. Mais en définitive, c'est dans la perspective religieuse d'abord et surtout que doit s'inscrire notre quête du savoir en ce sens qu'elle permet de nous conduire au salut et à la satisfaction du créateur Allah qui informe dans la sourate 51 alza Riad le droit chemin au verset 56 du Noble Coran », a expliqué, l'imam Namory Kéita.


Pour finir, il a lancé un appel aux parents en leur demandant de faire de l'éducation et de l'instruction de leurs enfants, une priorité.


« Chères mamans, arrêtez d'acheter les bijoux, le vrai bijou, c'est votre enfant. Oui, faisons de l'éducation et l'instruction de nos enfants une priorité, car ils sont nos héritiers et l'avenir de ce pays. Chacun de nous aspire à une situation meilleure pour sa progéniture, chaque parent prie, afin que son enfant fasse mieux que lui. La réalisation de ces souhaits dépend de nos prises de conscience quant à la place que nous accordons à l'éducation et à l'instruction de nos enfants. Oui ces souhaits dépendent de notre prise de conscience », a conclu, l'imam Namory Kéita.


 

Le guide suprême de la communauté musulmane nationale, Cheickhoul Aïma Ousmane Diakité, Président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM) a dans le cadre de la commémoration de la naissance du messager d'Allah (SAW), indiqué que pour tirer profit de tous les enseignements du conférencier, le musulman et la musulmane sont donc amenés à s'instruire, afin de bénéficier de l'agrément d'Allah dans le monde d'ici-bas et dans l'au-delà.


Le guide suprême à cette occasion, a parlé des institutions d'éducation islamique, car pour avoir accès à la connaissance et à la science, il faut l'existence d'un cadre d'instructions, de formation, d'apprentissage qu'on désigne généralement sous le terme englobant de l'école.


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Selon le Cheikh, « dans son évolution le système d'éducation islamique en Côte d'Ivoire, a connu plusieurs étapes et a traversé plusieurs péripéties pour aboutir aujourd'hui à ce que nous appelons l'école confessionnelle islamique reconnue par l'État de Côte d'Ivoire depuis 1993 ».


Il a exprimé sa profonde gratitude au président de la République au nom de toute la communauté musulmane, pour avoir créé, les conditions d'un environnement propice à une meilleure prise en charge et une meilleure organisation de l'ordre de l'enseignement confessionnel islamique en Côte d'Ivoire.


En 1993, une convention a été signée entre l'État de Côte d'Ivoire et l'enseignement confessionnel privé islamique. Malgré l'existence de cette convention, l'enseignement des valeurs islamiques dans un cadre organisé a continué d'être dispensé dans les écoles coraniques et les médersas qui, certes ont fait des progrès.


Mais, comme l'a souligné le Guide suprême de la communauté nationale musulmane, au regard de l'évolution des réalités socio-économiques et culturelles, cette convention n'étaient plus en mesure et toute seule de permettre aux jeunes musulmans de participer en tant que citoyen d'un État laïque au rayonnement et à l'évolution de notre société.


« Or tout système d'éducation a pour vocation première l'intégration harmonieuse de ces produits dans la société de leur temps. Ce n'est seulement qu'à partir de 2011 que les écoles islamiques jusqu'alors placées pour l'essentiel sous la tutelle du ministère de l'Intérieur fonctionnent dorénavant sous la tutelle administrative et pédagogique du ministère de l'Éducation nationale. De plus, la loi du 17 septembre 2015 relative à l'enseignement a rendu obligatoire la scolarisation pour tous les enfants de deux sexes âgés de 6 à 16 ans. Cette décision de la République, cette loi est tout à fait conforme aux enseignements du messager Mohamed », a-t-il mentionné.


Selon les chiffres les plus récents de 2023, les structures d’éducations islamiques dans le système éducatif officiel sont environ 1200 établissements reconnus ou en voie de reconnaissances pour un effectif global de près d'un million de jeunes Ivoiriens à qui le gouvernement de la Côte d'Ivoire a donné l'opportunité, d'avoir les mêmes chances que les autres enfants scolarisés en Côte d'Ivoire, d'acquérir des compétences et des connaissances leur permettant de s'ouvrir au monde et de ne plus être marginalisés dans la société. Ce bilan contribue également à l'augmentation du taux global de scolarisation des enfants dans notre pays.


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Ces résultats réjouissent la communauté musulmane mais ne doivent pas la faire oublier qu'il y a encore du chemin à parcourir, car bon nombre d'établissements fréquentés par un nombre aussi important d'enfants de la communauté ne sont pas encore pris en charge dans le système officiel.


« Je voudrais à ce sujet lancé quelques appels. Un appel au gouvernement, afin de poursuivre les efforts en vue de construire une école ivoirienne encore plus inclusive, plus accessible à tous sans distinction des conditions sociales, de races et des religion », a-t-il plaidé.


Cheickhoul Aïma Ousmane Diakité, a en outre, lancé un appel aux promoteurs et aux fondateurs de medersa et d'écoles islamiques à croire et à adhérer à cette vision d'école confessionnelle Islamique reconnue par l'État en suivant à la lettre les instructions des autorités.


Dans un appel aux parents d'élèves, il les invite à s'engager davantage dans l'éducation des enfants. « Ce n'est pas normal qu'on soit membre de la communauté du Messager d'Allah Mohammed (SAW) et que nous soyons, une communauté dans laquelle on trouve le plus grand nombre d'illettrés, c'est ça qui est notre plaie. Que ceux qui entendent comprennent que notre religion, l'Islam n'est pas la religion de l'ignorance. Mettez donc les enfants à l'école. Mettez les enfants les filles, les garçons à l'école, investissez dans l'éducation des enfants », a insisté, le Guide suprême.


Aux hommes et aux femmes d'affaires musulmans, il les a exhortés à investir dans le secteur de l'enseignement confessionnel Islamique qui est porteur, car soutient le Cheich, s'ils réalisent, une bonne école confessionnelle, elle va refuser du monde.


« Je le dis, parce que j'en sais quelque chose. Nous avons quelques écoles confessionnelles, pour l'année prochaine, c'est déjà bouclé, il n’y a plus de place. Alors, les femmes et les hommes d'affaires, voilà un chantier où on peut réaliser aussi du business », a exhorté le Président du COSIM.


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Il a encouragé les enfants à prendre les études au sérieux dans les écoles confessionnelles, afin de sortir avec deux compétences. « Vous aurez les compétences d'avoir appris les sciences islamiques avec le programme du gouvernement comme nous le disons souvent, vous allez être comme celui qui est médecin. Le matin, il va au travail, il va faire des opérations. Le vendredi, il vient à la mosquée. Il fait le sermon. L'école confessionnelle Islamique peut vous amener à ce résultat. Et nous avons des exemples vivants », a confié, Cheickhoul Aïma Ousmane Diakité.


Pour terminer, il a renouvelé la grande considération de la communauté et son immense gratitude au chef de l'Etat, Alassane Ouattara.


Wassimagnon


 
 
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k
Faut lui rappeler que la Côte d'Ivoire est une République Laïque, vos affaires de religions, reglez ça entre vous la.
 
 il y a 2 semaines     
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