Un barrage (ph)

L'Agence des services hydrologiques du Nigéria (NIHSA) a exhorté les Etats situés le long du fleuve Bénoué à accroître leur vigilance en raison de l’ouverture des vannes du barrage de Lagdo au Cameroun et a rassuré qu'il n'y a aucune raison de s'alarmer.

Dans un communiqué publié le mardi 17 septembre, le directeur général du NIHSA, Umar Muhammed, a déclaré que les rejets d'eau réglementés du barrage débutent le 17 septembre. Les lâchers d’eau cesseront une fois qu’il y aura une diminution notable du débit entrant dans le réservoir de Lagdo.

Consignes pour certains Etats

Selon le NIHSA, des États bordant le fleuve Bénoué comme Adamawa, Taraba, Benue, Nasarawa, Kogi, Edo, Delta, Anambra, Bayelsa, Cross River et Rivers sont susceptibles d'être affectés par le débit d'eau du barrage. Les autorités des Etats précités sont par conséquent priées de renforcer leur vigilance et de mettre en œuvre des mesures appropriées pour atténuer les impacts potentiels.

Le débit d’eau, selon le communiqué, commencera à un rythme de 100 mètres cubes par seconde (8,64 millions de mètres cubes par jour) et devra augmenter progressivement jusqu’à 1 000 mètres cubes par seconde au cours des sept prochains jours, en fonction des apports en amont du fleuve Garoua, principal alimentateur du réservoir et contributeur important au fleuve Bénoué.

Les autorités camerounaises du barrage ont assuré à la NIHSA que les rejets d’eau seront régulés pour éviter de dépasser la capacité du fleuve Bénoué et de déclencher des inondations majeures en aval au Nigéria.

Les données de l'Agence Nationale des Urgences (NEMA) ont montré que l’ouverture des vannes du barrage de Lagdo en 2022 a provoqué des inondations massives au Nigéria qui ont tué 603 personnes, déplacé 1,4 million de personnes, blessé 2 400 autres et détruit 82 035 maisons et 332 327 hectares de terres agricoles.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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