La ville de Douala fait face à une recrudescence d'actes de violence perpétrés par des gangs de jeunes délinquants, surnommés « microbes ». Suite à une agression mortelle survenue le 20 septembre 2024 dans les quartiers de Bonapriso et Bali, les autorités locales et diplomatiques ont réagi pour renforcer la sécurité.

Le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a annoncé le 24 septembre une série de mesures visant à endiguer ce phénomène. Parmi celles-ci, des opérations de ratissage coordonnées par les sous-préfets en collaboration avec les forces de l'ordre. Huit des dix-sept assaillants impliqués dans l'incident récent ont déjà été appréhendés.

Le gouverneur a appelé à la vigilance citoyenne, encourageant les habitants à signaler toute activité suspecte et à adopter des comportements prudents. Il a notamment déclaré, « Il faut prendre des attitudes responsables, éviter de vous exhiber d'une manière ou d'une autre. » Tout en reconnaissant les défis sécuritaires, il a réfuté l'idée que Douala soit devenue invivable, mettant en garde contre toute complicité avec les délinquants.

Parallèlement, le consulat général de France à Douala a émis des recommandations à l'attention de ses ressortissants. Ces conseils incluent d'éviter les déplacements nocturnes à pied, même dans les zones résidentielles, de ne pas exhiber d'objets de valeur, et de prendre des précautions lors des déplacements en voiture.

Le phénomène des « microbes », apparu vers 2020, implique des groupes de jeunes âgés de 12 à 19 ans, souvent armés, qui commettent des agressions, des pillages et des cambriolages. Malgré les efforts précédents des autorités, le problème persiste, nécessitant une approche concertée entre les forces de l'ordre et la population pour restaurer la sécurité dans la métropole économique du Cameroun.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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