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Côte d'Ivoire : Effets du changement climatique, le pays risque une perte de croissance potentielle de 13% du PIB à l'horizon 2050, des mesures vigoureuses annoncées
 

Côte d'Ivoire : Effets du changement climatique, le pays risque une perte de croissance potentielle de 13% du PIB à l'horizon 2050, des mesures vigoureuses annoncées

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 25 septembre 2024 - 16:29

Adama Coulibaly ce mercredi à Abidjan


Les Changements climatiques pèsent lourdement sur les économies et des populations, comme l’atteste le rapport sur l’état du climat 2023 de l’Organisation Météorologique Mondiale. 


Selon ce rapport, chaque année, les pertes liées aux changements climatiques pour les pays africains sont évaluées entre 2 et 5 % de leur produit intérieur brut (PIB), et plusieurs parmi ces pays réaffectent jusqu’à 9% de leur budget à faire face aux conséquences du dérèglement climatique


Les prévisions indiquent par ailleurs que, d’ici à 2030, 118 millions de personnes extrêmement pauvres pourraient être exposées à des sécheresses, inondations et vagues de chaleur, si aucune mesure n’est prise en matière d’adaptation climatique. Ce qui induira des défis supplémentaires en matière de lutte contre la pauvreté et de réduction des inégalités socio-économiques. 


Ces différentes estimations qui interpellent sur les effets du changement climatique sont confirmées par ailleurs, par les conclusions des rapports sur le Climat et le développement réalisés dans certains pays, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, dont la Banque Mondiale.


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A l'ouverture du séminaire d’apprentissage entre pairs de l’Initiative Compact avec l’Afrique du G20, co-organisé par le Gouvernement de Côte d’Ivoire et le Centre Africain pour la Transformation Economique dénommée (ACET) qui se tient à Abidjan, Adama Coulibaly, ministre ivoirien des Finances et du Budget, a pris l'exemple de son pays.


«En Côte d’Ivoire, par exemple, l’évaluation réalisée à cet effet, a mis en exergue, une perte de croissance potentielle liée au changement climatique qui pourrait être de 13% du PIB à l’horizon 2050, si aucune initiative n’est prise en matière de lutte contre les effets du changement climatique », a-t-il expliqué. 


Face à ces effets néfastes qui sont parfois exacerbés par des crises multiformes, Adama Coulibaly estime qu'il est impératif de mettre en œuvre des actions vigoureuses, afin d’éviter de compromettre les progrès acquis par les pays en matière de développement économique.


Selon lui, il faut donc agir le plus rapidement et efficacement possible, dans une approche concertée qui ne laisse aucune région du monde, plus particulièrement l’Afrique, en marge, en matière d’initiatives climatiques.


 

Le ministre des Fiances et du Budget a salué l’initiative de la tenue de ce séminaire d’apprentissage entre pairs, qui offre l’opportunité d’explorer des solutions concrètes en matière d’investissement, pour faire face à l’urgence climatique


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En effet, comme l'a indiqué Adama Coulibaly, l’Afrique doit mobiliser des financements importants pour l’adaptation et l’atténuation climatique, en s’appuyant notamment sur des mécanismes de financement innovants.


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«L’Organisation Météorologique Mondiale évalue à cet égard le montant des investissements climatiques à réaliser par l’Afrique Subsaharienne entre 30 et 50 milliards de dollars par an, soit environ 2 à 3% de son PIB. C’est donc dire que si le changement climatique impose de faire face à de nombreux défis, il présente dans le même temps des opportunités d’investissements, pour le secteur privé appelé à accompagner et à soutenir les initiatives de nos gouvernements, en matière d’investissement climatique », a-t-il mentionné.


Dans le cas spécifique de la Côte d’Ivoire, a en croire le ministre, plusieurs réformes et initiatives en matière de changement climatique sont en cours et offrent des opportunités au secteur privé.


«Celles-ci portent notamment sur : la tarification carbone, dont un projet pilote est en cours avec le Fonds carbone de la Banque Mondiale, pour un objectif contractuel d’au moins 10 millions de tonnes de CO2, la création d’un cadre d’indicateurs ESG, actualisé en 2022 et la mise en œuvre en cours des recommandations du rapport CPIMA du FMI sur les finances publiques sensibles au climat avec notamment, la prise en compte des changements climatiques dans l’évaluation des projets d’investissements, la structuration avec l’appui du PNUD et du Global Center on Adaptation, et l’émission inaugurale en février 2024, des obligations vertes et durables de la Côte d’Ivoire pour un montant total de 1100 millions USD soit plus de 640 milliards FCFA », a-t-il ajouté.


« En outre, des lignes de refinancements vertes sont créées auprès d’institutions financières avec l’appui du Fonds Vert Climat, afin d’inciter le secteur financier privé à développer des produits de la finance verte. Dans l'optique de consolider et amplifier ses actions, la Côte d’Ivoire a sollicité et obtenu l’appui du FMI à travers la Facilité de la Résilience et la Durabilité, articulée autour de 16 mesures de reformes de haute qualité et portant sur six défis clés notamment : l'intégration du climat dans la gestion des finances publiques ; la gouvernance des politiques climatiques, la mobilisation de financements verts et durables et la réduction des émissions de gaz à effet de serre », a poursuivi, M. Coulibaly.


Pour financer l’ensemble de ces initiatives climatiques, la Côte d’Ivoire a organisé une table ronde, avec l’appui de ses partenaires, pour présenter le besoin global actuel estimé à 16 Milliards de Dollars soit environ 8000 milliards FCFA pour achever la mise en œuvre des CDN d’ici 2030. 


 

A l’instar de la Côte d’Ivoire, chacun des pays membres du Compact G20, présente des besoins importants d’investissements, en matière climatique. C'est pourquoi, Adama Coulibaly appelle donc l’ensemble des partenaires techniques et financiers, qui les accompagnent dans le cadre du Compact G20, à poursuivre leurs efforts pour soutenir les réformes climatiques dans les pays.


La cérémonie d’ouverture du séminaire d’apprentissage entre pairs de l’Initiative Compact avec l’Afrique du G20, co-organisé par le Gouvernement de Côte d’Ivoire et le Centre Africain pour la Transformation Economique dénommée (ACET), s'est déroulée en présence de l’Ambassadeur du Brésil. Dans son message, il a démontré l’engagement de son pays, à porter haut l’initiative Compact G20, durant sa mandature au G20.


La stratégique du Compact G20, est née en terre allemande, sous la présidence allemande du G20. Egalement présent à cette cérémonie d'ouverture, l’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne a affirmé que la protection du climat incombe à tous au sein de l'Union européenne ainsi qu'au sein des pays industrialisés et du G7.


Il a déclaré que l'Allemagne s'engage à faire preuve d'un maximum d'ambition, car elle est consciente de sa responsabilité.


«Nous avons déjà commencé à travailler sur de nouveaux objectifs climatiques et nous sommes conscients de la nécessité de prendre le risque. Ainsi que l'Allemagne s'engage clairement à protéger également le climat à l'échelle mondiale. Notre politique interne en matière de climat repose sur le principe de coopération internationale, d'innovation et de solidarité. Nous sommes déterminés à travailler avec nos partenaires internationaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre pour promouvoir, les énergies renouvelables et renforcer la résidence aux impacts du changement climatique », a expliqué, le diplomate.


Il a indiqué que son pays le fait également dans le cadre du partenariat pour une transition énergétique juste avec le Sénégal ou de ses partenariats avec le Togo sur le climat et le développement avec le Maroc, le Rwanda ou la Côte d'Ivoire.


«Dans le cadre de ce partenariat renforcé, nous soutenons par le biais de notre coopération bilatérale la transition des économies et la mise en place des bases d’un développement durable », a-t-il conclu.


Wassimagnon


 
 
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