Jean Likane-Yagui, Haut représentant du PDCI dans les régions du Haut-Sassandra et de la Marahoué

Triste décor dans les régions du Haut-Sassandra et de la Marahoué Dans une ambiance politique de plus en plus tendue, la coordination des enseignants militants du PDCI-RDA dans les régions du Haut-Sassandra et de la Marahoué fait face à des tentatives de déstabilisation attribuées au Haut Représentant du parti, Jean Likane-Yagui, et à Doulaye Coulibaly, responsable des relations avec les enseignants. 

Plusieurs témoignages dénoncent une stratégie visant à diviser les militants dans cette zone stratégique à l'approche des élections de 2025. 

Le 22 septembre 2024, une réunion cruciale des enseignants militants du PDCI-RDA aurait été perturbée par de multiples obstacles. La salle, pourtant réservée et payée de longue date, a failli être inaccessible, en raison de pressions venues « d’en haut », selon les organisateurs. 

Trois heures avant le début de la rencontre, il leur aurait été signifié par la permanence que l’accès à la salle serait refusé. Après d’intenses négociations, l’espace a finalement été réattribué, mais un nouvel obstacle est apparu : le permanent du parti sur place aurait prétendu ne pas avoir les clés du magasin où étaient stockées les chaises, obligeant les organisateurs à en louer d’autres en urgence.

 « Ces perturbations ont eu un impact notable sur la mobilisation. Des militants, venus de loin, sont repartis après avoir appris ces complications, réduisant ainsi la participation et compromettant l’objectif de la rencontre. Beaucoup y ont vu une tentative délibérée de fragiliser la coordination des enseignants militants dans la région », rapporte-t-on.

Ces troubles s’inscriraient dans une stratégie plus large visant, selon plusieurs militants, à instaurer une coordination parallèle des enseignants militants. 

« Un groupe, dirigé par Doulaye Coulibaly, a fait irruption à la réunion avec un mandat officiel, prétendant créer une nouvelle structure. Ces membres, refusant de signer la feuille de présence, auraient affirmé avoir été envoyés par le Haut Représentant Jean Likane-Yagui, avec pour mission de saboter l’organisation en place. Ces actions du Haut Représentant et le sabotage de la réunion surviennent peu après une interview du coordinateur des enseignants du Haut-Sassandra, qui, dans une déclaration publique, avait exhorté à l’unité. Il avait appelé Jean Likane-Yagui à éviter de créer des divisions parmi les enseignants militants du PDCI-RDA. Une sortie qui, visiblement, n’a pas été bien accueillie par le Haut Représentant, renforçant les tensions internes », informe-t-on. 

Une Déclaration Publique du Haut Représentant Dans un communiqué publié sur une plateforme en ligne, Jean Likane-Yagui a lancé un avertissement ferme aux militants du district de Sassandra-Marahoué :

 « Militants et militantes du PDCI-RDA du District de SASSANDRA-MARAHOUÉ, je vous prie de bien vouloir adresser un courrier en bonne et due forme au HRD du District, si vous constatez qu’un membre des instances du Parti, un Délégué, un Secrétaire de Section ou un militant du District a posé un acte susceptible de ternir l’image du Parti ou de son Président. Le HRD que je suis et le Président du Parti avons les moyens de tout mettre en œuvre pour mettre fin à ce type d’agissements. Les militants sont donc invités à prendre leurs responsabilités pour dénoncer, par les canaux habituels du PDCI-RDA, tout manquement à l’éthique du Parti », a écrit le Haut Représentant Jean Likane-Yagui. 

Cette déclaration, perçue par certains comme une menace voilée, aurait été mal accueillie par une partie des militants, qui y voient une tentative d’intimider les voix dissidentes. De plus en plus de militants s’insurgeraient contre la gestion du Haut Représentant, l’accusant de semer la division plutôt que de travailler à l’unité du parti. 

Depuis sa nomination, Jean Likane-Yagui est critiqué pour ses choix de nominations, souvent qui seraient basés sur des affinités personnelles, écartant ceux qui maîtrisent les dynamiques locales et qui sont prêts à s’engager pour le PDCI-RDA.

 Les structures spécialisées du parti, notamment celles regroupant les enseignants militants, estimeraient que ses actions nuisent à la cohésion interne. 

Elles appellent la direction du PDCI-RDA à intervenir rapidement pour rectifier la situation dans le district de Sassandra-Marahoué, sous peine de voir les divisions s’accentuer. 

Dans un contexte de concurrence avec le RHDP, les enseignants militants du PDCI-RDA appellent à un retour à l’unité. 

Ils estimeraient qu’il est crucial d’avoir des leaders locaux qui comprennent les enjeux du terrain et qui soient capables de les accompagner dans la lutte pour reconquérir le pouvoir en 2025. 

Malgré les tensions actuelles, les enseignants militants réaffirment leur engagement envers le PDCI-RDA, tout en dénonçant les manœuvres de division orchestrées par des membres influents. 

Ils appellent également le Président du parti, Tidjane Thiam, en difficulté depuis son retour en Côte d'Ivoire après des déboires en Europe, à intervenir pour rétablir l’ordre et garantir l’unité du parti dans cette région clé à l’approche des échéances électorales. 

« Le combat continu », déclarent-ils, déterminés à ne pas se laisser diviser et à mener le parti à la victoire lors des prochaines élections.

Toutes nos tentatives pour avoir les versions des personnes mises en cause sont restées vaines avant notre publication.

Affaire à suivre...

Donatien Kautcha, Abidjan