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Côte d'Ivoire : Amélioration de la production et de la distribution des semences, les acteurs préparent une feuille de route harmonisée pour booster l'atteinte de la souveraineté alimentaire
 

Côte d'Ivoire : Amélioration de la production et de la distribution des semences, les acteurs préparent une feuille de route harmonisée pour booster l'atteinte de la souveraineté alimentaire

 
 
 
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© Koaci.com - mercredi 09 octobre 2024 - 17:12

Adjoumani


Le Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) est l'institution nationale de recherche agricole. Il a en charge, la production de semences de base. La production de semences certifiées en Côte d'Ivoire est assurée par des acteurs du secteur privé qui sont enregistrés auprès du ministère d'État, ministère de l'Agriculture et du développement rural et des productions vivrières (MEMINADER-PV).


Les producteurs de semences comprennent des entreprises de semences, des coopératives de semences et des producteurs individuels de semences. Malheureusement, le secteur des semences en Côte d'Ivoire est à un stade de développement primaire, caractérisé par des insuffisances dans le système de contrôle de la qualité et de certification des semences, l'approvisionnement en semences de base et certifiées, ainsi que la capacité des producteurs de semences.


Le programme TAAT cherche à s'associer avec des entités gouvernementales et d'autres acteurs du secteur privé pour développer un plan directeur complet (la feuille de route pour les semences), afin d'améliorer la sélection, la certification, la production et la distribution des semences en se concentrant sur les chaînes de valeur des cultures du maïs, du riz, du manioc, du soja et du poisson.


La feuille de route pour les semences servira de plan directeur important pour le secteur des semences et fournira des objectifs clairs pour différentes catégories de semences (de pré-base, de base, et certifiées).


Un atelier des parties prenantes du secteur des semences en Côte d'Ivoire a démarré, ce mercredi 9 octobre à Abidjan. La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre d'État, ministre de l'Agriculture et du développement rural et des productions vivrières autour du thème : "Construire une feuille de route harmonisée par la transformation du secteur semencier"


Cet atelier offrira une plateforme aux acteurs clés du secteur pour exprimer leurs expériences, besoins et défis tout en partageant des histoires de réussite sur le déploiement de semences améliorées, adaptées au climat et augmentant la productivité, afin d'améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs.


L'atelier donnera l'opportunité de partager les expériences de développement du secteur des semences du Kenya, de la Sierra Leone et du Liberia, basées sur la proposition de valeur de Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT) en fournissant une assistance technique pour l'augmentation de la productivité et de la production des cultures, dans le but de résoudre les problèmes de sécurité alimentaire et de génération de revenus dans les pays africains.


Pour que la Côte d'Ivoire devienne un grand pays agricole avant tout industriel, il est impératif de mettre en place une agriculture performante capable de produire en quantité et en qualité, afin de répondre aux exigences des marchés nationaux et internationaux.


Le Gouvernement a mis en place un programme qui accorde une attention particulière au secteur des semences, qui jouent un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle.


 

« Actuellement, bien que la Côte d'Ivoire possède un potentiel agricole important, elle dépend encore d'importations pour certains produits alimentaires comme le maïs. Cette dépendance est due, en partie à une faible utilisation de semences améliorées », a déploré, le ministre d'État, Kobenan Kouassi Adjoumani.


Selon lui, pour y remédier, l'État ivoirien a initié plusieurs programmes visant à fournir des semences de qualité aux agriculteurs. « Avec le soutien financier et technique de partenaires tels que la Banque africaine de développement, le gouvernement s'efforce d'intensifier la production alimentaire en visant des augmentations significatives, notamment de 2 millions de tonnes de manioc et d'autres produits », a-t-il ajouté.


Face aux enjeux qui sont d'une grande importance pour le développement de l'agriculture et du pays, le ministre d'État a déclaré qu'il est crucial de disposer d'un secteur financier solide qui soutienne les ambitions de l'État en matière de développement agricole.


« Le président de la République a également pour objectif d'évaluer le secteur financier ivoirien, tout en proposant des orientations à court, moyen et long terme pour en faire un modèle au niveau continental et mondial », a mentionné, le ministre d'État, Kobenan Kouassi Adjoumani.


Tout en remerciant, les partenaires techniques et financiers, tels que la Banque africaine de développement, l'Union européenne, la Banque islamique de développement et l'Agence française de développement, qui soutiennent quotidiennement le pays, il a invité également les participants à s'approprier les résultats des discussions et à contribuer à leur mise en œuvre. Son souhait est que de ce sommet, sorte une feuille de route harmonisée pour la transformation de ce secteur essentiel.


Bien que résolument engagé dans l'accompagnement de la politique national de souveraineté alimentaire en Côte d'Ivoire, le Centre national de recherche agronomique connait selon Kouakou Amani Michel, Directeur général adjoint chargé de la Recherche et du développement agricole, des contraintes infrastructurelles et humaines qu'il faut surmonter au regard des attentes.


« Ainsi, le CNRA a besoin d'être soutenu à travers un financement soutenu et pérenne pour investir dans son appareil de production », a ajouté, le DGA.


Même si le CNRA connait des contraintes, il a le soutien du MEMINADERPV qui l'appui constamment à travers des projets structurants tels que le PDC2V, le Programme alimentaire d'urgence (2PAU-CI) et du projet BID.


 

« Au niveau national, plusieurs mesures doivent être prises pour garantir la mise en œuvre effective de la feuille de route des semences qui sortira de cet atelier, notamment, la définition d'une stratégie et d'une politique semencière claires et applicables (adaptées à l'environnement national) basées sur la production de semences de qualités, telles que définies dans le PND2021-2025, à savoir le développement durable : ce principe vise l'amélioration continue du bien-être des populations par la mise en cohérence des aspects sociaux, environnementaux, économiques et culturels du développement, avec comme principe transversal la démocratie et la participation des acteurs, dans une perspective d'équité intra et intergénérationnelle", a-t-il prévenu.


Selon Kouakou Amani Michel, dans cette optique, la mise en œuvre du PND 2021-2025 tiendra compte de la nécessité de concilier le progrès social, l'équilibre écologique, l'efficacité économique, la viabilité environnementale, l'équité sociale et culturelle ».


« Cette démarche sous-tend une stratégie inclusive, participative qui n'exclut aucun des acteurs, ni aucune méthode. Elle doit tenir compte des réalités socio-économiques et définir une démarche progressive qui prend en compte tous les maillons de la chaîne des valeurs (gouvernement, formation qualifiante et diplômante, la recherche, l'encadrement, les producteurs, les transporteurs, les transformateurs... », a mentionné, le DGA.


Il propose, enfin, l'institution d'un cadre de concertation entre les acteurs de la chaîne de valeur semence et la prise en compte des spéculations dite minimes comme l'igname.


Depuis 2018, un programme ambitieux a été mis en place pour renforcer la production alimentaire en Afrique. Ce programme, présenté récemment, vise à soutenir 40 millions d'agriculteurs à travers le continent, en mettant un accent particulier sur les femmes et les jeunes.

 

Le projet s’appuie sur des technologies modernes et la collaboration avec des centres de recherche internationaux. En début d’année, une délégation du gouvernement américain a visité la Côte d'Ivoire, soulignant l'importance de ce partenariat, en particulier dans le secteur du riz. Cette collaboration entre le gouvernement et les centres de recherche privés a déjà donné lieu à des transformations significatives.


Selon le représentant de la Banque africaine de développement, l'institution financière a observé des résultats prometteurs, notamment grâce à la diffusion de variétés de riz résistantes à la chaleur, qui répondent aux besoins croissants du marché.


« Ce sommet vise à explorer davantage ces initiatives et à élaborer une feuille de route pour la transformation de divers secteurs agricoles en Côte d'Ivoire. Les experts présents travailleront à identifier les défis auxquels chaque maillon de la chaîne de valeur est confronté et à proposer des solutions concrètes. À l'issue de ce sommet, une feuille de route sera développée pour guider les actions du gouvernement et des acteurs privés dans le secteur agricole », a conclu, le représentant de la BAD.


Wassimagnon


 
 
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