Ce 11 mars 2025 marque l’ouverture de la première session parlementaire de l’année au Cameroun. À 11 heures, les députés de l’Assemblée nationale se réunissent. À 16 heures, ce sera au tour des sénateurs. Au cœur des débats : le renouvellement des bureaux des deux chambres. Une étape importante, surtout en cette année électorale.

À l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, figure emblématique du régime, devrait être reconduit. Il occupe ce poste depuis 33 ans. Récemment, il a appelé à la candidature du président Paul Biya pour la présidentielle de 2025. Une reconduction qui ne surprend guère les observateurs politiques.

Du côté du Sénat, Marcel Niat Njifenji, 90 ans, devrait également reprendre sa place. Après une longue absence pour raisons médicales, sa présence est attendue. Depuis la création du Sénat en 2013, il en est le président. Selon la Constitution, il est la deuxième personnalité de l’État et pourrait assurer l’intérim en cas de vacance du pouvoir.

Mais cette session ne se résume pas à des reconductions. L’opposition parlementaire compte bien en profiter pour pousser des réformes. Quatre partis politiques, représentant seize députés, veulent relancer le débat sur une réforme du code électoral. En janvier 2025, le président Paul Biya s’était dit ouvert à la discussion. Les partis d’opposition lui ont déjà soumis leurs propositions.

Cependant, face à eux, le RDPC, le parti au pouvoir, domine largement. Avec dix fois plus d’élus, il contrôle l’agenda parlementaire. Pour l’opposition, cette session pourrait être un baroud d’honneur. Une dernière tentative pour influencer les décisions avant l’élection présidentielle.

Cette rentrée parlementaire s’annonce donc chargée. Entre renouvellements de bureaux et pressions pour des réformes, les débats promettent d’être animés. L’année 2025 s’ouvre sur des enjeux politiques majeurs.

-Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

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