La mine d’or d’Agbahou, en Côte d’Ivoire, traverse une période de tension sociale. Selon des informations récentes, 87 des 310 employés pourraient perdre leur emploi d’ici le 28 avril 2025. Ce projet de licenciement collectif, initié par la direction de l’entreprise pour des raisons qualifiées d’« économiques », a été soumis au Conseil National du Dialogue Social (CNDS) depuis le 2 avril pour évaluation.

Cependant, cette justification est vivement contestée par les salariés concernés. Soixante-six (66) d’entre eux sont déjà en chômage technique depuis trois mois, mais ils estiment que l’entreprise ne traverse pas de difficultés financières. Le collectif des employés visés par le licenciement affirme que la situation économique de la société est au contraire positive. « Les chiffres sont bons, contrairement à ce que prétend la direction. À part 2023, les résultats de 2022 et 2024 ont été satisfaisants », a confié un membre du collectif, joint par téléphone le mardi 22 avril.

D’après ces travailleurs, les états financiers des années 2022, 2024 et début 2025 témoignent d’une bonne santé économique, rendant incompréhensible un licenciement pour raison économique. Le collectif soupçonne donc un licenciement abusif, camouflé sous une justification économique.

Face à cette situation, les employés appellent le CNDS à une analyse rigoureuse du dossier afin de protéger les droits des travailleurs et de garantir une décision équitable. L’affaire est suivie de près par les syndicats et pourrait raviver le débat sur les pratiques de gestion dans le secteur minier ivoirien.

Wassimagnon