Soro (Ph) 

Suite à la dernière grève dans le secteur Education-Formation, le Gouvernement a fait des ponctions sur les salaires du mois d’avril 2025, des meneurs de la grève.

Une situation qui risque d’envenimer les négociations entamées entre les syndicats et l’Etat. La preuve sur le terrain, depuis, lundi dernier, l’école est paralysée dans plusieurs localités au moment où se tiennent les examens régionaux du Baccalauréat et du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC).

 Depuis son exil, l’ancien Premier Ministre ivoirien, Guillaume Soro, lance une grande collecte de fonds en faveur des syndicalistes.

Pour ce dernier, les enseignants ivoiriens sont aujourd’hui victimes de ce qu’il qualifie de véritable barbarie financière. 

« Pour briser leur mouvement de revendications légitimes, le gouvernement a recours à une pratique aussi honteuse que classique : la ponction arbitraire de leurs salaires. Il espère ainsi contraindre les enseignants à l’humiliation et à la soumission. Je me souviens qu’en 1990, cette même stratégie indigne avait été utilisée contre le SYNARES. Face à l’adversité, ce syndicat avait mobilisé une solidarité nationale exemplaire : une grande collecte de fonds avait permis aux enseignants de tenir bon et de surmonter cette épreuve », a indiqué M. Soro via sa page officielle, avant de lancer cet appel.

« Aujourd’hui, à l’ère des réseaux sociaux et de la mobilisation instantanée, j’en appelle solennellement à tous les Ivoiriens : ne détournez pas votre regard de nos enseignants. Je demande publiquement aux syndicats enseignants d’organiser en urgence, à l’image de leurs aînés du SYNARES, une collecte nationale de fonds. À tous les Ivoiriens épris de justice et de dignité, je lance cet appel : soutenez nos enseignants. Que chacun, selon ses moyens, contribue à cette cause juste. Aucun pouvoir n’a le droit d’affamer ceux qui instruisent la Nation. Je m’adresse également à toute la diaspora ivoirienne, sur tous les continents : prenez des initiatives locales, organisez des levées de fonds, unissez vos forces pour venir en aide à nos enseignants. C’est un devoir national », a-t-il conclu.

Donatien Kautcha, Abidjan