

Côte d'Ivoire : Financement du climat, les Instituts des Finances Publiques plaident pour l'intégration des objectifs environnementaux dans les politiques budgétaires nationales
La 7e édition de la Conférence des Instituts des Finances Publiques (CIFP) s’est ouverte ce lundi à l’Hôtel Novotel de Marcory, à Abidjan, sous le thème : « La finance verte : mobilisation des ressources et gestion budgétaire ». L’événement, coorganisé par le Réseau des Instituts des Finances Publiques de l’Afrique, du Moyen-Orient et des Caraïbes (RESIFIP) et l’État de Côte d’Ivoire, réunit pendant deux jours des experts, représentants gouvernementaux, partenaires techniques et financiers pour discuter des défis et opportunités de la finance verte.
Dans son discours d’ouverture, Vassogbo Bamba, directeur de cabinet adjoint du ministre ivoirien des Finances et du Budget, a rappelé l’urgence pour les États d’intégrer les enjeux climatiques dans la planification budgétaire et la gestion de la dette. Il a souligné que la finance verte ne se limite pas à la mobilisation des ressources, mais exige une transformation profonde des pratiques budgétaires : « Il est désormais essentiel d’évaluer l’impact environnemental de chaque mesure financière. L’objectif est de garantir que les décisions publiques soient positives, ou au moins neutres, pour l’environnement. »
M. Bamba a également mis en avant les avancées réalisées par la Côte d’Ivoire, notamment la mise en place en 2024 d’une plateforme nationale sur la finance durable. Supervision assurée par le ministère des Finances, cette initiative vise à mieux structurer les efforts de mobilisation des financements verts dans le pays.
Pour Abdessalam Benabou, président du RESIFIP, la gouvernance des finances publiques est un levier central de la transition écologique. Il a salué les progrès des pays membres et l’implication croissante des bailleurs de fonds tels que la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), l’Agence française de développement (AFD) et l’Agence marocaine de coopération internationale (AMCI). « Orienter les ressources publiques de manière stratégique et durable est fondamental pour stimuler les investissements verts et bâtir des économies résilientes », a-t-il déclaré.
La conférence a été structurée autour de deux panels majeurs. Le premier, intitulé « Mobilisation des financements pour la transition écologique », a exploré des mécanismes innovants tels que les obligations vertes, les fonds climatiques, ainsi que les partenariats public-privé. Les participants ont analysé comment les États peuvent diversifier leurs sources de financement tout en garantissant leur alignement avec les objectifs de durabilité.
Le second panel, « Gestion budgétaire et transition verte », a mis l’accent sur l'intégration des objectifs environnementaux dans les politiques budgétaires nationales. Des pistes de développement des budgets verts, ainsi que la mise en place d’outils d’audit climatique, ont été évoquées pour assurer un meilleur suivi des engagements climatiques.
Mme Sonia Hamamouch, secrétaire générale du RESIFIP, a lancé un appel à l’innovation et à l’efficacité : « Il est impératif d’explorer des instruments financiers capables de soutenir une transition verte tout en garantissant une rigueur budgétaire. Les gouvernements doivent agir vite pour adapter leurs cadres financiers aux nouveaux enjeux climatiques. »
En conclusion, la 7e CIFP s’affirme comme une plateforme essentielle de réflexion et d’échange sur la finance durable. Les recommandations issues des travaux permettront d’alimenter les politiques publiques en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Caraïbes, en vue de bâtir un avenir plus vert, plus inclusif et plus résilient.
Wassimagnon

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