Côte d'Ivoire : 3e édition du SICA, Amadou Coulibaly invite les acteurs du secteur audiovisuel à s'approprier l'organisation de l'événement
La 3e édition du Salon International du Contenu Audiovisuel d’Abidjan (SICA) se tiendra du 26 au 28 juin 2025. Le lancement officiel de cet événement majeur du secteur audiovisuel africain a eu lieu le mardi 3 juin 2025 à Abidjan, en présence des ministres Amadou Coulibaly de la Communication et Françoise Remarke de la Culture, ainsi que des professionnels du secteur. Tous ont souligné l’importance stratégique du salon pour la structuration et la valorisation de l’industrie audiovisuelle ivoirienne.
Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, a rappelé l’objectif fondamental du SICA qui est de faire de la Côte d’Ivoire un hub de l’audiovisuel et du cinéma africain. « La Côte d'Ivoire a toujours eu une culture de l’audiovisuel et du cinéma. Il était important de réveiller ce secteur qui a longtemps fait notre fierté », a-t-il affirmé. Le ministre a salué les efforts conjoints du gouvernement et des professionnels du secteur pour structurer un écosystème créateur de richesses et d’emplois.
Avec une vision portée par le président de la République, le SICA est présenté comme une réponse concrète à la volonté de diversification économique du pays. « Une production audiovisuelle, c’est de l’argent injecté dans l’économie : hôtels, restaurants, techniciens, décorateurs, c’est tout un écosystème. Pour certaines productions, on parle de 3 milliards de francs CFA investis directement », a souligné Amadou Coulibaly.
Le ministre a aussi évoqué l’évolution rapide du salon : « Lors de la première édition, nous étions dans une salle exiguë au ministère. Aujourd’hui, le SICA attire davantage de professionnels et le nombre de projets soumis pour le pitch est passé d’une vingtaine à près de 80 cette année. »
Réaffirmant l’engagement de l’État à accompagner les premières éditions, Amadou Coulibaly a lancé un appel aux acteurs du secteur pour qu’ils prennent progressivement la main sur l’organisation du salon. « Nous nous sommes donnés cinq ans pour accompagner le SICA. Dans deux ans, ce sont les professionnels qui devront en assurer l’organisation, avec bien sûr l’accompagnement de l’État », a-t-il indiqué.
La ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a pour sa part mis l'accent sur la capacité de résilience et de professionnalisation des acteurs ivoiriens du cinéma. Elle a salué l’émergence de nouvelles formes de production et de diffusion, notamment les films ambulants réalisés en langues maternelles. « Il y a aujourd’hui un espoir sur la distribution et la possibilité de réinventer nos modèles. Les séries télévisées diffusées sur les chaînes nationales rencontrent un grand succès, et certains contenus accèdent désormais aux salles de cinéma de dernière génération », s'est réjoui la ministre de la qualité du travail abattu par les cinéastes ivoiriens.
Elle a également rappelé que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui capable d’accueillir des productions internationales, grâce à un environnement favorable. « Nous ne sommes pas en train de rêver. Nous sommes déjà leaders sur plusieurs segments et cette ouverture permet à notre pays de se positionner comme une destination de choix pour le cinéma africain », a-t-il affirmé.
Cette dynamique sera renforcée cette année par la création de SICA TV, une Web TV dédiée au salon, comme l’a annoncé Patricia Kalou du commissariat général de l'événement. Accessible via toutes les plateformes connectées, SICA TV diffusera en direct les temps forts du salon. « Elle donnera plus d’audience, de visibilité et d’autorité au SICA. Tous les invités de prestige seront reçus sur notre plateau, et l’ensemble des acteurs du secteur audiovisuel pourront y faire connaître leurs projets », a-t-elle expliqué.
Avec un programme varié, des interviews exclusives et une couverture en temps réel des événements, SICA TV veut amplifier la portée du salon, bien au-delà d’Abidjan.
À travers ce salon, la Côte d’Ivoire affirme sa volonté de bâtir une industrie audiovisuelle forte, capable de rivaliser sur le plan continental. Le soutien institutionnel, la montée en puissance des professionnels locaux et l’intérêt croissant du public semblent donner raison à cette ambition d'Amadou Coulibaly qui souhaite une autonomie progressive de l’écosystème, avec un objectif assumé de durabilité économique.
La 3e édition du SICA s’annonce donc comme un tournant obligatoire. Rendez-vous est donc pris du 26 au 28 juin à Abidjan pour un salon qui veut désormais peser dans la balance du développement culturel et économique de la Côte d’Ivoire.
Wassimagnon
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