Des forces de l'ordre face à de jeunes manifestants (ph)

Plusieurs quartiers à Lomé, la capitale du Togo, dont ceux situés dans le grand Bè ont connu le jeudi 26 juin 2025 des échauffourées entre jeunes manifestants et des forces de sécurités qui ont été déployés pour empêcher toute tentative de regroupement. Les manifestants entendent réclamer non seulement plus de libertés publiques, de démocratie, de meilleure gouvernance mais aussi aussi protester contre le changement constitutionnel opéré sans un referendum dans le pays.

La journée, qui a semblé débuter normalement avec le déploiement des forces de sécurité dans des carrefours de Lomé notamment à Atikoumé, Adidogomé, Agbalépedo, GTA, Deckon ... et Bè-Kpota, a laissé transparaitre quelques constats marqués par une circulation fluide et des boutiques fermées aux abords des rues. Dans plusieurs marchés, les revendeuses et commerçantes ne sont pas sorties pour vaquer à leur occupation.

Peu après, ces constats ont laissé la place aux échauffourées lorsque des jeunes tentant de sortir pour se rassembler ont été dispersés non loin du lycée de Bè-Kpota à coup de gaz lacrymogènes de la part des forces de l’ordre. Cette scène s’est reproduite ans d’autres quartiers comme Akodessewa, Adakpamé, Tokoin, Adidogomé où des échauffourées ont été signalées entre jeunes et forces de sécurités. La face visible de cette face à face a été marquée par jets de gaz de la part des agents de sécurité pour essayer de disperser les manifestants.

Les manifestations lancées par des jeunes togolais pour les 26, 27 et 28 juin 2025 visent à exprimer leurs frustrations face à la vie chère, la gouvernance actuelle, et le changement constitutionnel.

En réaction, le gouvernement a rappelé les règles entourant l’organisation des manifestions au Togo et a mis en garde les manifestants que « toute tentative de réunions et ou manifestations illégales ou irrégulières qui s’inscrivent dans une volonté d’instaurer le désordre, l’anarchie ou s’inscrivent manifestement dans des visées subversives et insurrectionnelles » ne sera tolérée.

Au soir de la première journée des échauffourées entre les forces de l’ordre et les jeunes manifestants à Lomé, espérons que la pluie qui s’abat sur la capitale puisse être un signal pour que les uns et les autres se donner les mains pour bâtir un Togo harmonieux, uni et prospère.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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