Suite aux violents incidents survenus dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août à Yopougon, le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, par la voix de son titulaire, le Général Vagondo Diomandé, a apporté des précisions sur les événements et les mesures prises par les autorités pour garantir la sécurité publique.

Aux environs de 23 heures, la commune populaire d’Abidjan a été le théâtre de graves troubles : un autobus de la SOTRA a été incendié et un véhicule de la Police nationale détruit par un groupe d’individus armés. Grâce à l’action rapide des forces de police et de gendarmerie, informées en amont par des renseignements « crédibles et concordants », 11 personnes ont pu être appréhendées.

Selon le Ministre de l’Intérieur, ces actes de violence seraient liés à des tentatives de déstabilisation ayant pour objectif de « créer la psychose au sein des populations », à quelques mois des élections présidentielles prévues en octobre 2025. Le gouvernement affirme que les services de renseignement avaient détecté des signaux annonciateurs de troubles, notamment après certaines déclarations de partis politiques.

Le Général Vagondo Diomandé a indiqué que les forces de sécurité sont désormais « bien organisées, formées et dotées de moyens humains et matériels adéquats » pour anticiper et contenir toute menace, dans le strict respect des droits de l’homme.

Pour lever tout doute auprès des citoyens et des partenaires internationaux, un élément vidéo a été diffusé sur les antennes de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), dans lequel un des suspects arrêtés reconnaît son implication dans les actes de violence. Le Ministre insiste : ces aveux ont été obtenus « en toute légalité ».

Il a également tenu à rappeler que « dans notre pays, aucune interpellation ne se fait de manière arbitraire ». Depuis 2011, assure-t-il, toutes les procédures sont judiciarisées, mettant fin aux pratiques extrajudiciaires qui ont marqué certaines périodes sombres de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire.

Le ministère réaffirme son engagement à faire respecter la loi et à assurer la sécurité de tous. « Toutes les personnes mises en cause seront remises à la justice », a déclaré le Général Diomandé, précisant que les tribunaux seront seuls compétents pour juger les faits.

Enfin, le Ministre de l’Intérieur a lancé un avertissement ferme aux instigateurs et complices de ces violences : « Force restera à la loi ». Tous les auteurs, complices ou soutiens de ces actions seront recherchés, arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes.

Alors que l’échéance électorale approche, les autorités entendent rester vigilantes. Le ministère appelle à la responsabilité de tous les acteurs politiques et sociaux pour préserver la paix, la sécurité et la stabilité du pays.

Wassimagnon