Le Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire a rendu public, ce 4 août 2025, son rapport annuel 2024, mettant en lumière les résultats de son appui aux priorités nationales de développement. Dans un contexte marqué par des défis économiques, sociaux, climatiques et sécuritaires, ce bilan démontre l’impact concret des projets conjoints menés avec le Gouvernement ivoirien, la société civile, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les communautés locales.

Avec un financement global de 90 milliards de FCFA (soit environ 157 millions de dollars USD), plus d’une centaine de projets de développement ont été mis en œuvre sur l’ensemble du territoire, avec un accent particulier sur les zones vulnérables et frontalières.

Les actions menées en 2024 ont favorisé un essor économique plus vert et inclusif. 120 entreprises industrielles ont été accompagnées pour améliorer leur efficacité éco-technologique. 2 000 hectares de cacaoyères ont été transformés en systèmes agroforestiers durables. Et 600 tonnes d’intrants rizicoles ont été distribuées pour booster la productivité agricole locale.

L’éducation, la santé et l’accès aux services essentiels restent au cœur de l’action onusienne. 167 000 élèves ont bénéficié de 10,4 millions de repas scolaires, 100 000 kits scolaires et 14,2 millions de moustiquaires ont été distribués et 21 000 enseignants ont été formés et 200 écoles électrifiées grâce à l’énergie solaire.

La lutte contre les inégalités et les violences basées sur le genre (VBG) a également connu des progrès significatifs. Selon le rapport, 600 000 personnes ont été sensibilisées aux VBG, 17 000 survivants ont bénéficié d’une prise en charge et 2 300 jeunes ont été insérés dans l’emploi ou dans des projets générateurs de revenus.

Face aux défis environnementaux croissants, des initiatives innovantes ont vu le jour. 30 000 personnes issues de 5 000 ménages ont été assurées contre les risques climatiques, 100 hectares de forêts ont été restaurés et 400 millions de FCFA d’actifs agricoles ont été protégés.

Côté gouvernance, l’appui s’est poursuivi à travers, la formation de 80 comités communautaires à la médiation, l’organisation de dialogues communautaires avec 2 500 participants, l’accompagnement de 1 800 personnes à risque d’apatridie et la digitalisation des services de justice et d’état civil.

Le Programme de résilience au Nord-Est, mené dans les régions du Tchologo et du Bounkani, représente une approche innovante de type Humanitaire–Développement–Paix. Financé à hauteur de 84 milliards FCFA (150 millions USD) sur 2023–2024, il a permis, la sensibilisation de 200 000 personnes à la citoyenneté, le traitement de 10 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, la supplémentation en vitamine A de 350 000 enfants, l'’accès à l’eau potable solaire pour 30 000 personnes, la mobilisation de 2 500 femmes pour soutenir les cantines scolaires, l’assistance alimentaire d’urgence pour 38 000 personnes et la scolarisation de 2 300 enfants dans des espaces d’apprentissage temporaires.

À l’heure où s’élaborent le Plan National de Développement 2026–2030 et le nouveau Cadre de coopération ONU–Côte d’Ivoire, les perspectives sont claires : accélérer les progrès vers les Objectifs de développement durable (ODD).

Systèmes alimentaires durables, éducation de qualité, protection sociale, transition énergétique, connectivité numérique, lutte contre le changement climatique et la pollution sont identifiés comme les axes prioritaires pour transformer durablement le pays.

« En 2025 et au-delà, nous resterons pleinement engagés aux côtés du Gouvernement et des partenaires pour transformer les ambitions nationales en résultats concrets pour les populations », a affirmé Mme Hélène N’Garnim-Ganga, Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

Avec ce rapport, l’ONU et la Côte d’Ivoire tracent ensemble la voie vers un avenir plus résilient, équitable et prospère.

Wassimagnon