Le corps retrouvé dans une fosse septique à Man (Ph Koaci)

Plus de deux mois d’attente, d’angoisse et d’incertitudes. Le mystère entourant la disparition d’Ibrahim Koné, un jeune habitant de Man, a connu un dénouement tragique hier mardi 9 septembre 2025. Son corps a été retrouvé dans une fosse septique inachevée, au cœur du quartier Gpêpleu, après de longues investigations menées par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI).

Tout avait commencé le 19 juin, lorsque le jeune homme, après un repas en famille, avait quitté son domicile à moto. Ne le voyant pas revenir, son père s’était rapidement tourné vers la police pour signaler sa disparition. L’affaire avait été confiée à l’officier Diaby Ibrahima, qui avait aussitôt mobilisé ses hommes pour élucider cette énigme.

Les premiers indices n’avaient pas tardé à apparaître. L’enquête avait permis d’interpeller un certain A.T., en possession du téléphone et de la moto du disparu. Confronté aux preuves accumulées, il avait fini par passer aux aveux. Selon ses déclarations, Ibrahim Koné avait été tué, sans qu’il n’explique clairement les motivations de son geste.

Sur instruction du juge Yoro, épaulé par le substitut du procureur Diahi Célestin, des fouilles ont été organisées pour retrouver le corps. Elles ont abouti, ce mardi fatidique, à l’exhumation de la dépouille d’Ibrahim Koné, dans une atmosphère lourde de douleur et de consternation.

La découverte choque et endeuille tout un quartier, mais elle soulève surtout de nombreuses questions. Quelles étaient les véritables raisons de ce crime ? Agissait-il seul ou bénéficiait-il de complices ? La justice, désormais saisie, devra éclairer ces zones d’ombre afin que toute la vérité soit connue et que justice soit rendue à la famille du défunt.

Jean Chresus, Abidjan