La Côte d’Ivoire s’impose désormais comme la nouvelle référence mondiale de l’attractivité minière, surpassant les mastodontes traditionnels que sont le Canada et l’Australie. Cette consécration a été officialisée lors de l’édition 2025 de la conférence Africa Down Under, qui s’est tenue du 3 au 5 septembre à Perth, en Australie.

Le point d’orgue de cette reconnaissance mondiale a été atteint le 5 septembre, à l’occasion d’un showcase exclusif intitulé « Investir en Côte d’Ivoire dans le secteur minier », organisé par le Ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie. Réunissant plus de soixante décideurs et investisseurs internationaux dans la salle Silver Room du Novotel Perth Langley, cette présentation a mis en lumière les réformes ambitieuses et les atouts stratégiques du pays d’Alassane Ouattara.

Sous l’impulsion du Président Ouattara, le secteur minier ivoirien a été profondément transformé. Le Ministre des Mines, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a conduit des réformes d’envergure visant à faire de l’exploitation minière le second pilier de l’économie nationale, aux côtés de l’agriculture.

Prenant la parole au nom du Ministre, Arnaud Kouassi, chef de la délégation ivoirienne, a souligné les fondements de ce succès : stabilité politique, climat des affaires favorable, infrastructures modernes, et un cadre juridique attractif. La Côte d’Ivoire bénéficie de 35 % des formations géologiques birimiennes d’Afrique de l’Ouest, riches en or, et dispose de plus de cinquante autres substances minérales, dont des minéraux stratégiques.

Le panel d’échanges, modéré par le consultant australien Peter Ledwige, a permis à plusieurs dirigeants de sociétés minières actives en Côte d’Ivoire de partager leurs retours d’expérience.

Justin Tremain, PDG de Turaco Gold, a affirmé sans détour : « Il n’existe pas de meilleur endroit au monde pour construire une mine d’or. »

Jacob Ricciardone (Perseus Mining) et Caigen Wang (Aurum Resources) ont salué la rapidité des procédures, la transparence, et la vision claire des autorités ivoiriennes.

Adam Oehlman (African Gold) a quant à lui mis en avant la vélocité des découvertes, citant le projet Didievi, qui a permis l’identification de près d’un million d’onces en seulement dix mois.

Entre 2014 et 2024, la production aurifère de la Côte d’Ivoire a triplé, passant de 18 à 58 tonnes. Le pays s’est ainsi hissé à la première place des juridictions minières d’Afrique de l’Ouest, selon le classement 2023 du Fraser Institute. Le secteur minier contribue aujourd’hui à près de 14 % de la croissance nationale, estimée à 6 % par le FMI pour l’année 2024.

La Côte d’Ivoire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Dans la Loi de finances 2025, le gouvernement a relevé de deux points le taux de redevance minière et engagé une révision du code minier, visant à assurer une meilleure redistribution des richesses et à favoriser une exploitation plus durable et responsable.

Outre ses richesses géologiques, la Côte d’Ivoire séduit par la qualité de ses infrastructures : deux ports de classe mondiale, un taux d’électrification de 95 %, des routes modernes, et une main-d’œuvre qualifiée. Elle représente également 40 % du PIB de l’UEMOA et constitue une porte d’entrée stratégique vers un marché de 410 millions de consommateurs (CEDEAO) et plus largement vers la ZLECAF, soit 1,2 milliard de consommateurs.

Les ambitions ivoiriennes sont claires : faire du pays un hub régional de production et de transformation minière, tout en garantissant des partenariats stratégiques avec les investisseurs et un partage équitable des bénéfices avec les populations locales.

En devenant la destination la plus attractive au monde pour la construction de mines d’or, la Côte d’Ivoire inscrit son nom en lettres d’or sur la carte de l’investissement mondial.

Wassimagnon