unité retrouvée des femmes d'Ebounou (Ph Koaci)

Elles étaient jadis divisées par plusieurs années de querelles. Désormais ces divisions qui mettaient en mal l'unité au sein du village d'Ebounou viennent d'être reléguées au second plan.

Le samedi 20 septembre, le sénateur Bombro Lezou, était présent à cette cérémonie qui marquait la réconciliation des femmes de la sous-préfecture d'Ebounou, située à 73 km de Grand-Lahou.

Accompagné de Joachim Beugré, maire de Jacqueville, et de Bombo Serge Daniel, président du Conseil régional des Grands Ponts, il a présidé cet événement où 14 associations féminines, jadis divisées par des querelles de longue date, ont décidé de se réconcilier et de fusionner pour la première fois.

En un geste symbolique, ces femmes, venant de divers villages et campements tels qu’Essonam, Djidrakpé, Brindoukro, Jérusalem et Djézoukro, ont répondu à l’appel de leur sénateur, qui a su mobiliser des acteurs locaux, dont Sanogo Maïmouna, conseillère régionale, pour œuvrer à la réconciliation. Pendant plus de 15 ans, ces associations avaient été en conflit, mais ce jour-là, elles ont choisi de mettre de côté leurs différends au profit de l’unité et du développement économique.

"Sans la paix, il n’y a pas de construction", a rappelé le sénateur Bombro Lezou, citant l'une des célèbres phrases de l’ancien président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny. Pour lui, cette union des forces féminines représente un premier pas vers la prospérité et le progrès. "Ensemble, vous êtes invincibles. Seules, vous ne pouvez rien, mais unies, rien ne vous résistera", a-t-il souligné, incitant les femmes à travailler main dans la main pour améliorer leur quotidien.

Dans un geste concret de soutien à cette initiative, le sénateur a offert un tricycle ainsi qu’une enveloppe pour aider ces femmes à développer des activités génératrices de revenus (AGR). Il a également encouragé les chefs traditionnels à mettre à disposition des parcelles de terre arable pour permettre aux femmes de s'engager dans des projets agricoles et halieutiques, exploitant ainsi les ressources naturelles de la région.

Le sous-préfet d'Ebounou a également salué cette réconciliation, soulignant que ce geste marquait le début d’un nouveau chapitre pour la région. "À l’aube d’une nouvelle élection présidentielle, il est crucial de renforcer la cohésion et de garantir une paix durable", a-t-il ajouté. Le message était clair : l’unité et la solidarité sont la clé pour garantir un développement harmonieux et durable.

Cet événement, symbolique de la force de la cohésion sociale et de la solidarité, promet d’ouvrir la voie à un avenir prospère pour les femmes de la sous-préfecture d'Ebounou, qui, grâce à cette union retrouvée, peuvent désormais travailler ensemble pour bâtir un avenir meilleur pour elles-mêmes et pour leurs communautés.

Jean Chresus, Abidjan