Ghana : Suspension des demandes de visas groupées pour les chinois contre l'orpaillage
Un site d'exploitation minière illégale (ph)
Le gouvernement ghanéen a renforcé les procédures de demande de visa pour les ressortissants chinois afin de lutter contre l'exploitation minière illégale, communément appelée « galamsey ».
La mesure a été annoncée le15 septembre dernier a Accra par le ministre des Affaires étrangères, Samuel Okudzeto Ablakwa, lors de la présentation du rapport de performance de son ministère.
Selon le ministre Ablakwa, l'ambassade du Ghana à Pékin et le consulat du Ghana à Canton ne traiteront plus les demandes de visa groupées. Chaque demandeur devra désormais se présenter en personne à un entretien avant l'octroi d'un visa. Il a souligné que cette mesure s'inscrit dans une stratégie gouvernementale plus large visant à lutter contre l'exploitation minière illégale, qui continue de représenter des menaces environnementales, sociales et économiques pour le Ghana.
Nouvelles exigences pour les visas
Les nouvelles exigences en matière de visas concerneront tous les ressortissants chinois souhaitant entrer au Ghana, quel que soit leur motif déclaré. Cette politique exige des demandes et des entretiens individuels, même pour ceux qui prétendent assister à des conférences ou exercer des activités commerciales légitimes.
Ce changement de politique, a-t-il expliqué, est l'un des résultats de sa récente mission diplomatique en Chine. Au cours de sa visite, le ministre Ablakwa a rencontré des responsables des provinces où plusieurs ressortissants chinois avaient été identifiés comme participant fréquemment à des activités minières illégales au Ghana.
Relations positives avec la Chine
Malgré la répression, le ministre Ablakwa a souligné l'engagement du Ghana à entretenir des relations diplomatiques et économiques positives avec la Chine. A ce sujet, il a précisé que « Nous entretenons d'excellentes relations avec la Chine et, pour être juste envers les chinois, beaucoup d'entre eux font de bonnes affaires. Ils investissent dans des projets transformateurs ».
Le chef de la diplomatie ghanéenne a qualifié l'exploitation minière illégale de « menace existentielle » pour le Ghana, avertissant qu'elle détruit les plans d'eau et les terres agricoles et met en danger les générations futures.
Rappelons qu'en avril, les autorités ghanéennes ont ordonné à tous les ressortissants étrangers de quitter le marché local de l'or avant la fin du mois, suite à l'adoption par le Parlement du projet de loi sur le Ghana Gold Board, promulgué par le Président John Dramani Mahama le 02 avril. Cette initiative a coïncidé avec le lancement du Ghana Gold Board (GoldBod), désormais détenteur exclusif de l'autorité d'achat, de vente, d'analyse et d'exportation d'or artisanal.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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