La présidente du Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix (GP-PAIX), Adjoua Henriette Lagou, a tenu sa toute première conférence de presse ce lundi 22 septembre, à son quartier général situé à Cocody. À la faveur de sa validation par le Conseil constitutionnel sur la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle d’octobre prochain, elle a délivré un message d’humilité, de détermination, et surtout un appel fort à la concorde nationale.

« C’est avec beaucoup d’humilité et un profond respect pour nos institutions que j’accueille mon inscription sur la liste des candidats à l’élection présidentielle », a-t-elle déclaré d’entrée de jeu.

La candidate a remercié tout le peuple ivoirien, rendant hommage à son équipe de campagne, aux membres du GP-PAIX et aux soutiens anonymes ayant contribué à la concrétisation de sa candidature.

Loin de tout triomphalisme, Mme Lagou a exprimé sa désolation face à l’éviction de certains candidats, leur adressant son soutien : « Vos voix restent précieuses. Je vous invite à l’union et à la solidarité, afin d’ouvrir la Côte d’Ivoire à une nouvelle ère. »

Portée par ce qu’elle appelle une « vision claire », Adjoua Lagou inscrit son engagement dans une dynamique de transformation : « Mon engagement répond à un besoin de changement pour une Côte d’Ivoire unie, paisible et prospère. Ensemble, tournons la page des divisions et écrivons celle de la concorde nationale. »

L’ancienne haute fonctionnaire met en avant son identité de femme, mère et citoyenne engagée, convaincue que seule la justice sociale, le respect des institutions et l’écoute des populations peuvent fonder une paix durable. Elle promet une campagne « digne, respectueuse et centrée sur les vraies préoccupations des Ivoiriens ».

Interpellée par la presse sur la question de la transparence électorale, la candidate a adopté un ton pragmatique : « En 2010, les conditions étaient difficiles, mais les élections se sont tenues. Les contestations sont normales, elles ne sauraient bloquer le processus. Les Ivoiriens iront voter. »

Pour elle, la cohésion sociale doit primer sur tout.

« Si je suis élue, ma première action sera d’appeler les Ivoiriens à un dialogue national. Nous avons besoin de cohésion pour bâtir un développement durable. Sans paix, on n’ira nulle part », a-t-elle martelé.

Mme Lagou a également insisté sur l’importance du terrain, évoquant ses récents déplacements : « En deux jours, j’ai sillonné six régions. Partout, les populations demandent la même chose : être rassurées, vivre en paix. »

Elle a dévoilé les grandes lignes de son projet de société, résumé par l’expression « Social Hardy ». Deux priorités : la santé et l’éducation.

« Nous projetons un dispensaire dans chaque village, un hôpital dans chaque département. En matière d’éducation, il est inadmissible qu’en 2025, certains enfants étudient encore dans des écoles en bambou.»

Selon elle, les richesses du pays permettent de telles ambitions : « C’est possible. Il faut juste une volonté politique », insiste-t-elle.

Elle promet ainsi une couverture sanitaire et éducative élargie, jugeant « impensable » qu’une seule infrastructure hospitalière doive desservir des régions entières.

En évoquant les figures de Félix Houphouët-Boigny et de Gandhi, elle a rappelé que « La paix est la condition première du développement. Depuis le décès du président Houphouët, ce qu’il a construit s’effrite. Il est temps de prendre conscience et de comprendre que la paix est un héritage à préserver pour nos enfants et petits-enfants. »

Dans un climat politique marqué par les tensions consécutives à la publication de la liste électorale, Adjoua Henriette Lagou s’affirme comme la candidate de la réconciliation et de la stabilité.

« Très chère sœur, très cher frère, ma candidature, c’est votre candidature. Rejoignez-moi pour bâtir ensemble une Côte d’Ivoire de paix », a-t-elle conclu, sous les applaudissements.

Wassimagnon