Joshua Osih

Le président du Social Democratic Front (SDF), Joshua Osih, candidat à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025, a clairement exprimé son refus de s'allier avec d'anciens responsables gouvernementaux ayant exercé sous l'administration de Paul Biya. Cette position vise notamment Issa Tchiroma et Bello Bouba Maigari, seuls ex-ministres du régime sortant encore engagés dans la course présidentielle.

Le dirigeant du SDF justifie cette position par des considérations éthiques profondes. Selon lui, ces personnalités portent une responsabilité dans la gestion controversée de crises majeures qui affectent le pays, notamment les tensions dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que les défis sécuritaires liés au groupe Boko Haram dans l'Extrême-Nord.

Joshua Osih explique son refus catégorique : il ne peut envisager de s'associer avec des personnalités qu'il considère comme ayant contribué à alimenter ces crises nationales. Cette position, précise-t-il, n'émane pas d'un sentiment d'orgueil, mais découle de principes moraux qu'il refuse de compromettre.

Rejet des transfuges

Au-delà des questions sécuritaires, le candidat du SDF étend sa critique aux anciens cadres du régime qui auraient participé aux difficultés économiques et infrastructurelles du pays. Il dénonce particulièrement ceux qui quittent le pouvoir par opportunisme politique ou dans l'intention de fragmenter l'opposition.

Pour Joshua Osih, accepter le soutien ou s'allier avec de telles personnalités reviendrait à trahir ses engagements politiques et ses électeurs.

Cette prise de position intervient dans un contexte où certains observateurs politiques encouragent un regroupement des candidats d'opposition autour des figures d'Issa Tchiroma Bakary ou de Bello Bouba Maigari. Ces derniers sont perçus par certains comme possédant l'expérience nécessaire pour unifier le pays et rassembler les Camerounais au-delà des clivages régionaux.

Cependant, le leader du SDF maintient fermement sa ligne politique, privilégiant la cohérence idéologique à la stratégie électorale, même si cela pourrait compromettre ses chances dans une élection où l'union de l'opposition est souvent présentée comme un facteur clé de succès.

Armand Ougock, correspondant permanent de Koaci au Cameroun.

-Joindre la rédaction camerounaise de Koaci au 237 691154277-oucameroun@koaci.com