Côte d'Ivoire : Violence conjugale à Man, une compagne brutalement attaquée par son compagnon à l'aide d'un pilon
L'interpellé (Ph Koaci)
À Man, une dispute qui aurait dû se résoudre par des paroles a viré au drame. La violence, dans toute sa brutalité, a laissé une femme entre la vie et la mort le mardi 23 septembre 2025.
Ce jour-là, E D, après une altercation avec sa compagne, M S, a franchi un point de non-retour. Dans un élan de rage, il a saisi un pilon de cuisine, un outil habituellement utilisé pour préparer des repas nourrissants, et l’a utilisé comme une arme meurtrière.
Le choc a été violent. M S, sans défense, n’a pas pu échapper à la force du pilon. Elle s’est effondrée, le crâne brisé, sa vie suspendue à un fil. Le sang a coulé, la douleur a envahi son corps, et ses yeux se sont fermés. Dans l’instant, le coma l’a emportée, et son corps est resté inerte, sous le poids de cette violence indescriptible.
Après avoir infligé cette agression, E D a fui, quittant la scène du crime avec une froideur effarante. Il n’a pas cherché à comprendre, ni même à mesurer les conséquences de ses actes. Il a pensé qu’il pourrait échapper à la justice en s’enfuyant vers la Guinée voisine, convaincu que les forces de l'ordre ne pourraient pas le retrouver à temps.
Mais la vérité est implacable. Dès que l’alerte a été donnée, les autorités ont réagi avec une rapidité redoutable. La Police, suivie de près par la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI) de Man, a mobilisé toutes ses ressources pour mettre fin à la cavale de ce criminel. Alors que l’homme se dirigeait vers Conakry, un témoin, ayant eu vent de son passage, a alerté les forces de l’ordre.
La traque a été rapide. Le 24 septembre, à 13 h 47, E D a été capturé près de la station Shell, non loin de la boulangerie Alibabà, alors qu’il tentait encore de fuir. L’opération a été décisive. Il n’a opposé aucune résistance. Lors de son arrestation, il a avoué froidement avoir voulu tuer sa compagne.
M S, quant à elle, repose toujours entre la vie et la mort. À l’hôpital de Man, ses proches prient pour un miracle. Chaque souffle qu’elle prend, soutenu par les machines, est un combat. Ils espèrent, contre toute attente, qu’elle se réveille et puisse un jour revenir à la vie.
Ce drame met en lumière une triste réalité : la violence conjugale n’est pas une simple querelle, une simple dispute. Elle peut détruire des vies, briser des rêves, et laisser des cicatrices indélébiles. Elle ne doit jamais être banalisée.
Jean Chresus, Abidjan
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