À quelques jours de l’élection présidentielle du 25 octobre, le Ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l'Insertion Professionnelle et du Service Civique a organisé ce lundi la dernière cérémonie officielle en l'honneur de l'emblème national. L’événement, qui s'est déroulé sur l’esplanade de la Cité administrative au Plateau, a été l’occasion pour les autorités de rappeler l’importance du rôle de l’administration dans le processus électoral.

Zoguehi Auguste, Préfet hors grade et Inspecteur Général des services de l’Administration du Territoire, a pris la parole pour évoquer un sujet primordial : « la responsabilité citoyenne du fonctionnaire en période électorale ». Il a souligné avec insistance que la neutralité de l’administration est essentielle au bon déroulement des élections et à la préservation de l’équité du processus démocratique.

Dans son discours, M. Zoguehi a rappelé que la Constitution ivoirienne (Article 30) impose une égalité absolue devant la loi, un principe que l’administration se doit de défendre. En période électorale, le fonctionnaire doit jouer un rôle fondamental de garant de cette neutralité, s’abstenant de toute action qui pourrait compromettre l’équilibre du jeu électoral.

Le Préfet a également insisté sur l’obligation de réserve qui incombe à chaque agent public. Selon lui, cette réserve est indispensable pour préserver la confiance des citoyens dans la régularité du scrutin et garantir que chacun puisse s’exprimer librement, sans ingérence.

M. Zoguehi a conclu son allocution en appelant à la cohésion nationale, invitant les fonctionnaires et l’ensemble de la population à mettre l’intérêt général au-dessus des considérations partisanes. Il a rappelé que le succès de l’élection ne se mesurera pas uniquement par le nom du vainqueur, mais également par la manière dont chaque citoyen, et en particulier chaque fonctionnaire, aura contribué à l’intégrité et à la transparence du processus électoral.

L’intervention a été un rappel fort des responsabilités collectives envers la démocratie et l'État de droit.

Jean Chresus, Abidjan