La cérémonie à Yakro mardi (Ph KOACI) 

À moins de trois semaines de l’élection présidentielle du 25 octobre prochain, le Préfet de région, Préfet du département de Yamoussoukro, Coulibaly Guando, a réuni le mardi 7 octobre 2025, à la préfecture, les forces vives de la capitale politique afin de faire le point sur l’état de préparation du scrutin et de rappeler à chacun sa responsabilité dans la préservation d’un climat de paix avant, pendant et après le vote, a constaté KOACI sur place.

Une rencontre à laquelle ont pris part les représentants de l’administration, des partis politiques, des forces de défense et de sécurité, des guides religieux, des leaders communautaires et des acteurs de la société civile.

Dans une atmosphère empreinte de gravité et d’écoute, le Préfet s’est voulu objectif quant aux exigences de ces élections : « Si chacun de nous s’engage, se détermine pour faire la paix, la paix sera une réalité. Ce que nous prions n’arrivera pas. Toutes ces nombreuses crises que nous avons traversées nous ont montré que la violence n’a rien réglé et ne règle rien », a-t-il déclaré d’entrée, invitant les populations à tirer les leçons du passé.

Mettant en garde contre toute forme d’excès, le Préfet Coulibaly Guando a rappelé que la vie continue après le 25 octobre : « Aujourd’hui, il s’agit des élections présidentielles, mais la vie ne s’arrête pas le 25 octobre. La vie va continuer, quelle que soit la situation. Malheureusement, dans les différentes crises, il y a eu des morts et des blessés qui gardent des séquelles à vie. Mais la vie continue. »

Il a exhorté les citoyens à préserver la paix, condition sine qua non du développement local et du vivre-ensemble : « Quand il y a la paix, nous pouvons nous retrouver ainsi. Quand il y a la paix, nous pouvons aller au champ, au bureau, au marché. Mais quand le désordre commence, personne n’est à l’abri. »

S’adressant particulièrement aux représentants des candidats, le Préfet a insisté sur la nécessité d’une campagne civilisée, sans provocation ni dénigrement : « La campagne, ce n’est pas pour parler de votre adversaire. C’est pour présenter le programme de gouvernement de votre candidat. Tout propos de campagne qui sera de nature à semer le désordre, je prendrai mes responsabilités », a-t-il prévenu.

Il a également rappelé le caractère volontaire et pacifique du vote : « Le vote en Côte d’Ivoire, c’est un droit, pas une obligation. Celui qui veut voter, c’est son droit. Celui qui ne veut pas voter, qu’il reste chez lui tranquillement. Mais qu’il laisse celui qui veut voter exercer librement son droit », a-t-il insisté.

Enfin, Coulibaly Guando a invité la population à retirer leurs cartes d’électeur, rappelant qu’elles serviront également pour les scrutins législatifs, municipaux et régionaux à venir.

Dans son mot de clôture, le Préfet a salué la mobilisation exemplaire des forces vives et réaffirmé la détermination de l’administration territoriale à garantir des élections transparentes, apaisées et crédibles à Yamoussoukro :

« Nous devons, chacun à notre niveau, être des relais de paix et de responsabilité. Les élections ne doivent pas être un moment de division, mais un exercice démocratique où s’exprime la maturité du peuple ivoirien. »

Donatien Kautcha, Abidjan