Des victimes secourues (ph)

L'unité de lutte contre la traite des êtres humains de la Direction des enquêtes criminelles (CID, Police ghanéenne) a secouru 110 ressortissants étrangers, dont des camerounais et ivoiriens, d'une escroquerie présumée liée à QNET à Kuntunse Satellite, près d'Accra au Ghana.

L'opération, lancée le 04 octobre 2025, a été enclenchée après des semaines de surveillance et de collecte de renseignements par la police. Les victimes secourues ont été placées en détention préventive, tandis que l'enquête se poursuit pour identifier les auteurs et démanteler le réseau à l'origine de cette arnaque.

Le guet-apens et réaction

Les victimes auraient été attirées au Ghana sous de faux prétextes d'opportunités d'emploi lucratives et d'avancement professionnel.

A leur arrivée au Ghana, elles auraient été arrêtées et exploitées par des recruteurs se faisant passer pour des représentants d'une société de marketing de réseau liée à QNET, une plateforme commerciale controversée connue pour ses pratiques de recrutement trompeuses dans plusieurs pays africains.

Selon les renseignements de la police, cette opération est le fruit de semaines de surveillance, de suivi et de coordination des renseignements par l'unité de lutte contre la traite des êtres humains de la CID. Le secours aux victimes a eu lieu lors d'une opération coordonnée dans le centre de détention des victimes.

Les victimes auraient été trompées par des individus se faisant passer pour des représentants de QNET et leur promettant des opportunités d'emploi et de voyage lucratives.

En réaction à l’accusation portée contre elle, la société QNET a déclaré n'avoir aucun lien avec l’opération criminelle découverte par la police et dit soutenir pleinement les enquêtes en cours. QNET a félicité le CID pour son action rapide et décisive et a réaffirmé sa légitimité en tant qu'entreprise mondiale de vente directe proposant des produits de bien-être et d'art de vivre selon un modèle réglementé.

Assistances après secours

Les victimes, qui semblaient être en détresse et souffrant de malnutrition, ont été placées sous protection et bénéficient d'une assistance médicale et psychologique. Le Service ghanéen de l'immigration et le ministère du Genre, de l'Enfance et de la Protection sociale collaborent également avec la CID pour faciliter leur réinsertion et leur rapatriement en toute sécurité.

Enquête et recherche des complices

Six individus, dont une femme, trois Camerounais et deux Burkinabés, ont été arrêtés dans le cadre de cette opération. Ils collaborent actuellement avec la police dans le cadre de l’enquête.

Un porte-parole de la police a confirmé qu'un certain nombre de suspects ont pris la fuite avant l'opération, mais les forces de l'ordre traquent actuellement les principaux cerveaux soupçonnés d'exploiter des réseaux frauduleux similaires dans les régions du Grand Accra, de l'Est et d'Ashanti.

Une enquête est en cours pour secourir dans les prochains jours d’autres victimes et ce dans le cadre d'une répression plus large des opérations frauduleuses de QNET à travers le pays.

Vigilance et halte aux fausses offres d'emploi

Contre toutes ces manœuvres de traite humaine, la police ghanéenne a réitéré son engagement à lutter contre la traite des êtres humains, la fraude en ligne et les organisations criminelles transnationales. Elle met en garde le public contre les fausses offres d'emploi, notamment celles exigeant un paiement initial ou un recrutement via des canaux en ligne non vérifiés.

Le public est prié de signaler tout recrutement ou toute activité commerciale suspecte car la « lutte contre la traite des êtres humains et les escroqueries en ligne exige un effort collectif ».

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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